En réalité, Apple a mis en place un système régulier mais contestable lui permettant par principe, selon le Telegraph, de n'avoir à régler qu'une taxe portant sur 2% de ses bénéfices réalisés à l'étranger en faisant transiter son argent via des pays où la fiscalité est faible comme les îles Vierges britanniques. A titre de comparaison, ce taux monte à 24% au Royaume-Uni et à 35% aux Etats-Unis.
Malgré ce montage, les autorités britanniques pourraient ne pas en rester là. Starbucks a déjà été sommé de payer un impôt plus en relation avec ses revenus et aux Etats-Unis, une sous-commission du Sénat a été chargée d'enquêter sur les abus des multinationales en terme de fiscalité.
Apple mais également Microsoft, Facebook ou encore Amazon sont donc désormais dans le collimateur des autorités britanniques. Fin juin, le Premier ministre David Cameron, a exigé qu'une enquête permette de tirer au clair les informations selon lesquelles ces géants du numériques pratiquent l'esquive fiscale à grande échelle.
La question du paiement de l'impôt sur les sociétés revient donc sur les devants de la scène. De son côté, l'Union européenne fermera une autre meurtrière par laquelle les sociétés permettent de réduire leur taxation en les obligeant à régler la TVA dans le pays du consommateur (et non plus dans celui où se situe son siège). Ce dernier changement interviendra en 2015 pour une application effective en 2019.