Dès qu'Apple entre dans un marché, les projecteurs se braquent sur lui, et aussi sur l'ensemble du secteur, affirme IDC. Comme dans les smartphones et les tablettes, l'américain influence tellement une industrie qu'il pousse les concurrents à s'adapter pour survivre, poursuit le cabinet. Ce scénario est susceptible de se répéter dans l'univers encore nébuleux des montres et des bracelets connectés, où l'attraction d'Apple grandirait.
Pour l'instant, Apple est numéro deux derrière Fitbit et ses bracelets. La firme de Tim Cook a écoulé 3,6 millions de montres au deuxième trimestre 2015, soit 20 % des ventes. Certains diront que la performance est honorable pour un produit qui n'est pas vendu en-dessous de 400 euros, alors que ses rivaux directs vendent des objets cinq fois moins chers dans le cas de Fitbit, et vingt-cinq fois moins onéreux pour Xiaomi...
Un secteur hétérogène
Fitbit a livré 4,4 millions d'appareils en trois mois, et contrôle 24,3 % du secteur. Le fabricant chinois en a écoulé 3,1 millions, pour une part de marché de 17,1 %. Samsung, cinquième derrière Garmin, est le seul du secteur à perdre du terrain en un an (-25 %). Et le sud-coréen subit la pression de Huawei et de Jawbone.Est-ce qu'Apple va prendre possession du marché des montres et bracelets ? À en croire IDC, ce secteur encore jeune va converger vers les montres, qui ont l'avantage d'être plus complètes que les bracelets. En effet, ces derniers ne font rien que les montres ne savent pas faire. Et, bien que Fitbit soit encore leader, le cabinet pense que sa gamme, limitée aux bracelets, va lui coûter des parts de marché, au profit d'Apple.
De l'art de regarder la météo
Un avenir radieux que Slice Intelligence tempère. Selon une enquête menée aux États-Unis auprès de 2,5 millions d'acheteurs, les ventes d'Apple Watch prennent du plomb dans l'aile. Alors qu'il s'en vendait, en avril, suite à son lancement, 35 000 par jour, ce chiffre est redescendu à 5 000 unités à présent. Une fois le buzz du lancement passé et les inconditionnels d'Apple équipés, la Watch est retombée comme un soufflé.Car au-delà du marketing d'Apple, des relais médiatiques et des prévisions d'analyste, la question de l'utilité d'un tel objet - surtout rapporté à son tarif - reste entière. Selon un sondage réalisé par Wristly, les trois applications les plus populaires sur la montre servent à consulter la météo, écouter ses podcasts et jeter un œil à son agenda. Si ces pratiques sont peut-être facilitées par la Watch, il ne s'agit pas de la « killer app ».
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