En développant ses propres puces, Apple veut faire mieux fonctionner ensemble ses appareils : Mac, iPhone et iPad.
Apple déjà seul maître à bord de ses iPhone et iPad
L'Histoire est faite de flux et de reflux. Après avoir vanté les mérites de l'externalisation, Apple serait, d'après l'agence financière Bloomberg, en train de faire le chemin inverse, prônant une réintégration totale du développement des composants critiques de ces produits. La marque à la pomme voudrait équiper ses Mac de ses propres puces maison d'ici seulement deux ans.Baptisé en interne Kalamata, du nom d'une ville grecque célèbre pour ses olives noires, le projet s'inscrit dans un cadre plus large : Apple équipe déjà ses iPhone, iPad et Apple Watch avec ses propres processeurs. En étendant la logique à ses laptops et desktops, Apple veut permettre à l'ensemble de sa gamme d'appareils de fonctionner de manière plus homogène.
Intel à la peine
Kalamata serait en revanche un petit Trafalgar pour Intel, fournisseur historique d'Apple en microprocesseurs. Bloomberg affirme que la société dirigée par Tim Cook apporte au fondeur californien 5% de son chiffre d'affaires annuel. La dépêche de Bloomberg a été un coup de massue, lundi 2 avril, sur le cours en bourse du titre Intel qui perdait instantanément 9% avant de terminer la séance à Wall Street en recul de 6%.Le contexte en bourse, il faut le dire, est très défavorable à Intel : depuis l'affaire Facebook/Cambridge Analytica, les marchés se méfient de la Tech et redoutent que le législateur n'impose de nouvelles obligations en matière de protection des données. A cela s'ajoutent les séquelles des failles Spectre et Meltdown, et la crainte d'une guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. De quoi rendre les investisseurs hypersensibles : par effet de contagion, les autres fondeurs ont tous cédé du terrain, hier, parmi lesquels AMD (-5,17%) ou Qualcomm (-2,9%), lui aussi fournisseur d'Apple.