Suite à un rapport faisant état de travail forcé dans une usine de ses sous-traitants, Apple ouvre une enquête pour tirer au clair cette affaire embarrassante.
Des stagiaires forcés de travailler 12H par jour et même la nuit
C'est dans l'un des usines du constructeur Quanta, affectée à la production des Apple Watch, que des jeunes étudiants de 16 à 19 ans auraient été forcés à travailler durant l'été 2018. Ces « stagiaires » ont été, selon leurs déclarations, poussés par leurs écoles à rejoindre les équipes de fabrication de la montre connectée, bien que ce travail n'ait absolument aucun lien avec leurs domaines d'étude. S'ils refusaient, leurs écoles ne leur donneraient pas leurs diplômes.Le SACOM, un organisme chinois de lutte contre les pratiques délictuelles dans le monde du travail dans le pays, a rendu un rapport mettant en lumière ces agissements. A l'intérieur de cette enquête, les jeunes gens décrivent leurs conditions de travail difficiles : « Nous étions comme des robots sur les lignes de production. Nous répétions les mêmes procédures des centaines et des milliers de fois chaque jour ». Au total, ce sont plus d'une trentaine d'adolescents qui témoignent dans le rapport, indique Engadget. Quanta les aurait obligés à effectuer bien plus d'heures supplémentaires que ne le permet la réglementation chinoise, et à travailler de nuit.
Apple déjà épinglée pour des conditions de travail illégales
Apple prend le sujet très au sérieux et diligente une enquête afin de faire la lumière sur cette histoire. « Nous n'avons aucune tolérance pour les infractions à nos standards, et nous mettons en place des réponses rapides et appropriées si nous découvrons des violations de notre politique » indique un porte-parole du constructeur californien dans un communiqué.Ce n'est pas la première fois qu'Apple est confronté à ce genre d'incident. L'année dernière, des stagiaires avaient été employés par Foxconn, le sous-traitant historique d'Apple, pour accélérer la production d'iPhone X. La Pomme avait reconnu les faits en indiquant que ces heures supplémentaires étaient en opposition avec le code de bonne conduite qu'elle impose à ses sous-traitants.