Apple pense qu'un accord peut être trouvé au sein de l'OCDE pour la mise en place d'un système de taxation des grandes entreprises à l'échelle internationale, notamment celles issues du numérique.
Lors d'une conférence tenue à Dublin ce lundi 20 janvier 2020, Tim Cook, le PDG d'Apple, a affirmé sa conviction qu'une taxe sur les multinationales à l'organisation « complexe » ne doit être décidée qu'à l'échelle internationale, rapporte Bloomberg.
La France et l'UE dans le viseur d'Apple
Le patron de la marque à la pomme tacle ainsi indirectement la France et l'Union européenne. Le gouvernement Macron a en effet instauré une taxe GAFA contre les géants du numérique, estimant que ceux-ci ne payaient pas assez d'impôts par rapport aux revenus générés sur le territoire. Tous les grands groupes semblent avoir recours à des techniques d'optimisation fiscale pour éviter de déclarer l'essentiel de leur chiffre d'affaires en France où la fiscalité n'est pas avantageuse.L'UE réfléchit depuis des années à une telle mesure, mais son adoption est très compliquée. En cause : le refus de certains pays qui font office de paradis fiscaux et qui profitent allègrement de la situation actuelle. Près de nous, on peut citer l'Irlande, le Luxembourg ou encore les Pays-Bas. La Commission a tout de même condamné Apple au paiement de 13 milliards d'euros, plus des intérêts, à l'Irlande, estimant que cette dernière lui avait accordé des avantages fiscaux illégitimes.
Une taxe internationale ?
Tim Cook s'est insurgé à plusieurs reprises contre cette décision de l'UE. Il confesse que le système actuel ne convient pas et que, la loi ne pouvant que difficilement être modifiée, l'idée de taxes peut être une bonne solution pour plus de justice. Le chef d'entreprise souhaite cependant que ce nouveau système soit adopté par tout le monde plutôt que chacun prenne ses décisions de son côté.L'OCDE doit justement se réunir cette année à ce sujet, notamment sous l'impulsion de la France. Les divergences d'intérêt sur la question devraient toutefois déboucher sur des négociations extrêmement longues et qui, potentiellement, n'aboutiront jamais. Conscient de cela, l'exécutif français a lancé sa taxe GAFA seul, quitte à provoquer la colère de Donald Trump.
Source : Bloomberg