Alors que Google et sa Google Car sont dans le sillage des CNIL d'Europe depuis que l'Allemagne a constaté avec indignation que le moteur de recherche scannait les données concernant les accès Wi-Fi personnels de ses citoyens, le quotidien britannique Telegraph a révélé hier que le moteur de recherche avait un coup d'avance.
Le journal, qui ne cite pas précisément ses sources concernant cette nouvelle, indique néanmoins que Google aurait déjà répertorié la quasi-totalité des réseaux Wi-Fi en Grande-Bretagne « dans le but d'utiliser les informations à des fins commerciales ». Rien n'est prouvé dans ce sens, mais quand on sait que la firme de Moutain View a récemment expliqué avoir scanné les réseaux Wi-Fi de façon « accidentelle »>, il y a de quoi être dubitatif quant à la quantité d'information récoltée « par erreur ».
Actuellement, les voitures de Google, chargées de photographier les rues pour Street View, et donc de dresser une liste des accès sans fil pour ses applications mobiles, sont aux arrêts un peu partout dans le monde. La semaine dernière, un porte-parole du moteur de recherche avait expliqué que la société n'avait pas « jugé nécessaire » de notifier les organismes de protection des données personnelles, avant d'ajouter « il est certain qu'avec le recul, une plus grande transparence aurait été utile ». Une prise de conscience qui arrive un peu tard !
Pour Privacy International, « Le fantôme de Street View va continuer à hanter Google » : selon l'ONG, « Une enquête parlementaire devrait être réalisée, et devrait pousser Google à expliquer ses pratiques d'un point de vue technique, mais aussi commercial ». Il est vrai qu'à ce jour, le moteur de recherche se montre réticent à coopérer et n'a pas encore levé le voile sur ses pratiques. Gageons que le bras de fer entre Google et les CNIL ne fait que commencer...