Une fois de plus la politique de Google en matière de vie privée est au coeur d'une polémique et cette fois c'est l'Australie qui devrait s'y intéresser. L'affaire fait suite à la collection accidentelle des données récupérées sur les réseaux WiFi publics par les Google Cars. Averties de ce problèmes, les autorités australiennes estiment que le géant de la recherche aurait été en violation de la loi locale Telecommunications Interceptions Act.
Après avoir accepté de livrer les données récoltées auprès de la Commission Européenne, Google a annoncé hier vouloir de collaborer avec l'Australie. « C'était une erreur. Nous sommes en discussion avec les autorités afin de répondre à toutes leurs question », explique un porte-parole de la société.
Ce n'est pas la première fois que la fonctionnalité Street View est au coeur du débat. Outre les différents procès de particuliers, en août 2009, Hans-Peter Thür, Préposé fédéral à la protection des données (PFPDT), demandait le retrait pur et simple de la fonction, arguant qu'elle portait atteinte à la vie privée des résidents suisses, dans la mesure où visages et plaques d'immatriculations n'étaient pas toujours correctement floutés. Au mois de mars dernier, ce sont les autorités de Bruxelles qui se sont penchés sur le service web. La commissaire Viviane Reding, chargée de la société de l'information et des médias, déclarait alors :« En Europe, nous avons des critères très élevés en ce qui concerne la protection de la vie privée. J'attends que toutes sociétés jouent selon les règles prédéfinies ».