Pour clarifier son propos, Google a, au sein de son dossier, pris un exemple concret : celui d'un internaute qui consulte un article relatif à l'ascension du Mont Everest. Le brevet décrit alors différentes techniques d'enrichissement du contenu par le biais de liens hypertexte.
Le premier, et le plus aisé, est celui qui consiste à identifier des termes suggestifs - tels que Mont Everest- puis à interroger un algorithme de classement des pages pour sélectionner l'adresse qui serait la plus pertinente à adosser à ces mots clé. Dans un cadre purement informatif, on pourrait donc imaginer que les termes Mont Everest soient enrichis d'un lien pointant vers la fiche Wikipedia dédiée au Toit du Monde.
Dans un second temps vient un mode de recherche qui, cette fois, tire parti de données propres à l'utilisateur, comme par exemple son historique de recherche, pour là encore déterminer quels mots clé transformer en liens. Une occurrence du terme « diabète » pourrait alors être changée en passerelle vers un autre site, si et seulement si l'internaute a déjà manifesté un intérêt pour cette question. Enfin, le brevet envisage de tirer parti des informations de géolocalisation, comme le fait depuis peu le programme publicitaire AdWords mobile, de façon à suggérer des liens qui ne concernent que les environs proches de l'utilisateur.
Reste à savoir quelles pourraient être les implémentations concrètes d'un tel brevet. En théorie, Google pourrait par exemple envisager de doter sa barre d'outils d'un module permettant d'enrichir les pages de liens pertinents, de façon à accompagner l'internaute après qu'il a quitté les pages de son moteur en continuant à lui suggérer des contenus pertinents ; ce qui ne serait vraisemblablement pas du goût des éditeurs. Ce faisant, le moteur dresse également la carte d'un Web où ces mêmes éditeurs pourraient systématiquement enrichir leurs pages de contenus connexes pertinents et personnalisés pour chacun de leurs visiteurs, proposition de valeur qui recueillerait sans doute leur assentiment dès lors qu'ils en ont le contrôle.