Streaming : Google rachète Widevine, fournisseur de DRM vidéo

Alexandre Laurent
Publié le 04 décembre 2010 à 11h08
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Google a annoncé vendredi soir l'acquisition de son compatriote Widevine, spécialiste des solutions techniques de diffusion et de protection des contenus vidéo via Internet, que ce soit à destination des ordinateurs, des téléphones mobiles ou des appareils d'électronique grand public connectés au réseau.

Au coeur de l'offre Widevine, protégée par une soixantaine de brevets, on trouve une solution baptisée Multiplatform DRM, capable de gérer aussi bien l'identification des contenus (watermarking) que leur distribution sécurisée via chiffrement, sans oublier toutes les problématiques de type CAS (conditionnal access, soit la gestion des licences temporaires ou la prise en compte des accès conditionnés, par exemple, à la détention d'une carte à puce).

Fort de cette acquisition, Google deviendra rapidement un acteur incontournable sur le marché de la distribution des contenus vidéo dématérialisés : les solutions Widevine sont en effet employées par les plus grands noms du secteur : opérateurs (AT&T, Deutsche Telekom), acteurs de type over the top (Netflix, VOD BestBuy), fabricants de téléviseurs (Toshiba, LG, Samsung) ou diffuseurs traditionnels (NBC). Les solutions Widevine sont également compatibles PC, Mac, iPhone ou Android.

« Nous nous engageons à maintenir les accords déjà passés par Widevine et nous fournirons un support direct et de qualité à leurs clients actuels et futurs - et nous prévoyons de capitaliser sur la technologie de Widevine pour améliorer leurs produits et les nôtres », indique Mario Queiroz, vice président en charge de la gestion produit chez Google.

Récemment arrivé dans les salons américains par l'intermédiaire de sa Google TV, motorisée par Android, le numéro un mondial de la recherche en ligne ne disposait jusqu'ici d'aucune solution de bout en bout permettant d'assurer la distribution sécurisée de contenus vidéo, à l'exception des technologies déployées sur son portail vidéo phare, YouTube. La plus fameuse d'entre elles, ContentID, qui doit permettre de détecter de façon proactive les contenus protégés par le droit d'auteur mis en ligne par les internautes, ne permet pour l'instant pas à Google de se soustraire aux plaintes des ayant-droits.

Les actifs de Widevine devront donc permettre à Google de se rapprocher des éditeurs et producteurs de contenus, qu'il s'agisse des réseaux de télévision ou des studios, en leur assurant d'un côté une protection efficace du droit d'auteur via ses plateformes en ligne (un sujet sur lequel le moteur a cette semaine pris de nouveaux engagements) et, de l'autre, une proposition de valeur rassurante, susceptible de les amener à accepter autour de ses projets en matière de télévision connectée. Le montant de la transaction n'a pas été communiqué.

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