La tension monte d'un cran entre les services hyper-locaux. Yelp, particulièrement réputé pour les opinions de ses utilisateurs sur différents lieux publics, s'insurgent contre l'utilisation de son interface de programmation par Google.
Pour rappel, la firme de Mountain View, souhaitant s'immiscer sur le marché très fructueux des services hyper-locaux, avait tenté de racheter le service Yelp pour 500 millions de dollars. Ayant refusé de vendre, le PDG Jeremy Stoppelman doit maintenant faire face à l'offensive de Google baptisée Places.
L'indexation de Yelp au sein du moteur de recherche classique de Google apporte un volume de trafic considérable pour la start-up mais cette dernière doit également payer le revers de la médaille. En effet, Google profite de cet index pour le coupler à son service de cartographie Google Maps au sein de son application Places ; une valeur ajoutée considérable à moindre frais puisqu'aucune compensation n'est reversée à Yelp pour cet usage.
« Il n'y a pas de solutions à ce problème », déclare Jeremy Stoppelman. Chez Google la réponse est claire : il suffirait que Yelp se retire complètement de l'index de Google pour ne plus faire partie du service concurrentiel Places. Or une telle stratégie pourrait se traduire par une chute énorme du trafic vers les sites de Yelp.
L'affaire n'est donc pas sans rappeler les démêler judiciaires entre les éditeurs de magazines en ligne et les pratiques de Google pour son moteur d'actualités.
La société Yelp envisage par ailleurs de rentrer en bourse. « Nous avons atteint la masse critique et peu de gens peuvent nous racheter. Nos revenus annuels peuvent nous permettre de rentrer en bourse... et pour nous ce serait bien plus amusant que de vendre ». déclare M. Stoppelman.