Google vient de révéler dans un billet de blog qu'il allait prendre sa part suite au récent démantèlement de Nortel, partagé entre Ciena, Kapsch et Ericsson. Le géant ne récupère aucun actif, mais souhaite signer un chèque de 900 millions de dollars pour s'offrir 6 000 brevets sur des technologies de télécommunications.
Google a-t-il un problème de brevets ? C'est la question que s'est immédiatement posée le Los Angeles Times après l'annonce par Google du rachat de 6 000 brevets de feu Nortel pour 900 millions de dollars. Annoncé dans un billet de blog officiel par Google, le rachat viendrait quelques semaines après le démantèlement effectif de Nortel, partagé entre Ericsson, Ciena et Kapsch suite à sa faillite.
Pour Google, l'opération a une stratégie claire : « Le monde des technologies a récemment vu une explosion des litiges liés aux brevets, avec souvent des brevets logiciels de mauvaise qualité, qui menacent l'innovation. » Première reprise en main par Larry Page, le nouveau PDG du groupe ? Toujours est-il que Google semble vouloir se protéger « de ces entreprises ou personnes qui n'ont jamais vraiment créé quelque chose, ou qui sont motivées par le blocage de produits concurrents ou le profit sur le dos d'une technologie nouvelle rivale. »
La réponse de Google, selon Kent Walker, vice-président du groupe, est donc de se protéger : « L'une des meilleures défenses pour une entreprise contre ce type de litiges est (ironiquement) d'avoir un important portefeuille de brevets, car cela vous aide à conserver votre liberté pour développer de nouveaux produits et services. » Google a donc décidé d'acquérir une partie des brevets de Nortel. Acceptée par Nortel, la transaction va donc permettre à Google de renforcer son propre portefeuille.
En difficulté, notamment avec l'attaque d'Oracle sur l'utilisation de Java par l'outil Dalvik intégré à Android, Google espère donc combler un peu l'écart avec ses concurrents sur la taille du portefeuille de brevets. « Google est une entreprise encore jeune (...) et beaucoup de nos rivaux ont de plus gros portefeuilles, à cause de leur plus longue histoire. » Google va ainsi acquérir des technologies liées aux communications sans fil, à la 4G, aux données circulant sur les réseaux, à la voix, aux transmissions optiques, ou aux micro-processeurs. On ne sait pas quand est prévue la finalisation du rachat.