Tout en accusant Google d'exercer une pression sur les fabricants de smartphones, Skyhook entend diversifier ses activités et ne s'avoue pas vaincu.
Au mois de septembre dernier, nous apprenions que la société Skyhook, spécialisée dans les technologies de géo-localisation par triangulation pour les smartphones, avait déposé une plainte contre Google. Le plaignant expliquait alors que le géant de Mountain View avait exercé une pression sur Motorola et un autre fabricant de smartphones afin que ces sociétés rompent leurs accords commerciaux avec Skyhook pour utiliser les services de Google. Une seconde plainte accuse Google de violation de propriété intellectuelle.
Skyhook précise qu'Andy Rubin, PDG de la division Android chez Google, a envoyé une notice à Motorola leur précisant qu'ils devaient migrer immédiatement leur technologie de triangulation ; une condition décrite comme sine qua non pour l'utilisation du système Android sur ses téléphones. Plusieurs correspondances électroniques relatives à cette affaire ont été rendues publiques ces derniers mois.
Interrogé par le magazine Forbes lors du sommet Open Mobile qui s'est déroulé à Londres la semaine dernière, Ted Morgan, PDG de Skyhook, déclare qu'il continue de dépenser d'énormes sommes auprès des avocats défendant sa cause contre Google. Afin de financer ces dépenses, qui pourraient peut-être se traduire par la ré-intégration de la technologie de Skyhook au sein des smartphones Android, la société se positionne désormais sur un nouveau marché estimé à 2 milliards de dollars : les appareils-photo et les liseuses de livres électroniques. A propos de Google, Ted Morgan déclare : « Ils pensent que nous ferons faillite, cela leur permettrait de retirer la plainte », explique Ted Morgan. Outre la publication d'un kit de développement proposé aux développeurs, Skyhook continue de vendre sa solution auprès de Samsung. « Nous faisons toujours des profits », déclare le PDG.
La technologie de Skyhook fut initialement embarquée au sein des premiers iPhone. Par la suite Apple a décidé d'utiliser sa propre solution.