Google a décidé d'engager une douzaine de cabinets de lobbying pour répandre sa bonne parole : Nous ne sommes pas en situation de monopole. Sorte de méthode Coué renversée, ce lobbying devra tenter d'influer sur une enquête en cours de la FTC.
Le titre de cet article n'est évidemment qu'un clin d'oeil : la question du monopole de Google devra être tranchée par les autorités compétentes. La Federal Trade Commission, par exemple, ou FTC. Cette autorité de régulation du commerce est justement en train d'enquêter sur Google et son éventuelle position de monopole sur le marché d'Internet. Réplique de Google : le géant a engagé une douzaine de cabinets de lobbying pour se prémunir d'une éventuelle décision défavorable de la FTC.
Parmi les cabinets engagés, on compte Holland & Knight, Akin Gump Strauss Hauer & Feld, Bingham McCutchen et The Normandy Group, selon l'agence de presse Reuters. Leur rôle sera délicat : faire face à diverses entreprises jugeant que non seulement Google détient un monopole sur la recherche en ligne au niveau mondial, mais qu'il abuse de sa position dominante en écartant la concurrence. Et le groupe de cabinets ne devra pas faire son travail en justice, mais faire du lobbying pour renverser l'idée que Google puisse avoir un monopole.
Pour Google, la situation est simple : « Nous avons une histoire forte à raconter à propos de notre entreprise, et nous avons cherché les meilleurs talents pour aider à la raconter. » En clair, attendez-vous à beaucoup de communication de Google dans les prochains temps - et peut-être à une exploitation par ses rivaux. Tout ceci restera évidemment du ressort de la communication. Quant à savoir si Google est en situation de monopole sur la recherche en ligne, ce sera à la FTC de trancher.