Spécialisé dans les opinions des utilisateurs, le service local Yelp pointe publiquement la politique de Google.
L'affaire remonte au mois de mars dernier. Google, qui souhaitait s'immiscer sur le marché très fructueux des services hyper-locaux, avait tenté de racheter le service Yelp pour 500 millions de dollars. Ayant refusé de vendre, le PDG Jeremy Stoppelman devait alors faire face à l'offensive de Google baptisée Places. Cependant Yelp n'a jamais apprécié les stratégies mises en oeuvre par son rival.
En effet, si Yelp bénéficie d'une large visibilité au sein du moteur de Google, le géant de la recherche ne s'est pas privé pour récupérer ces dernières et les placer directement au sein de ses services Google Maps et Google Places. Voici donc une valeur ajoutée considérable à moindre frais puisqu'aucune compensation n'est reversée à Yelp pour cet usage.
Dans un billet publié hier sur le blog officiel de Yelp, M. Stoppelman explique être intervenu dans le cadre d'une enquête fédérale menée sur Google. Plus précisément les autorités tentent alors de déterminer si la firme de Mountain View se positionne en conflit avec les lois antitrust. « Dans la mesure où Google est un concurrent de Yelp pour retourner aux consommateurs les meilleures informations à propos des boutique locales, ces groupes gouvernementaux nous ont demandé d'intervenir sur notre expérience vis-à-vis de la conduite de Google », explique ainsi le PDG. Et d'ajouter : « nous avons répondu à ces requêtes en expliquant aux autorités que selon nous, Google avait tenu une position anticoncurrentielle ». Yelp revient sur la manière dont Google a utilisé ses opinions au sein de Places mais précise également que le moteur de recherche a favorisé ses propres services aux sein des résultats de recherche.
Jeremy Stoppelman a réitéré ces propos devant le sous-comité judiciaire du Sénat des États-Unis abordant les questions relatives aux infractions des lois antitrust.