Dans une lettre adressée à Joaquin Almunia, le commissaire européen chargé de la Concurrence, Foundem, BDZV, Euro-Cities, Expedia, Hot Maps, Streetmap, TripAdvisor, Twenga, la VDZ, la VfT et Visual Meta considèrent que « Google doit être traité avec impartialité. Il doit prendre en compte tous les services, y compris les siens, dans les mêmes conditions en utilisant la même technique d'indexation, de classement, d'affichage et en y appliquant les mêmes algorithmes de pénalité ».
Ils reprochent alors clairement au groupe américain de : « manipuler les résultats de recherche en opérant une promotion systématique de ses propres services. En parallèle, ils excluent ou sous-référencent les outils de leurs concurrents ».
Les plaignants demandent, en conséquence, à ce que la Commission européenne publie une « communication des griefs » à Google afin qu'elle lui rappelle ses obligations exactes. Ce document constitue une étape formelle lors d'une enquête menée par la Commission. Elle informe ainsi par écrit les parties concernées des griefs retenus contre elles et ces dernières peuvent examiner ces documents, y répondre et même demander à être entendues.
Pour rappel, Joaquin Almunia avait fait part de ses réserves envers la stratégie du groupe américain. En début d'année, il précisait ainsi que les « investigations continuent, mais ma conviction est qu'ils détournent du trafic ». Il ajoutait alors que les pratiques de Google étaient en cause mais pas directement l'algorithme du moteur de recherche. Plus récemment, le responsable a indiqué avoir reçu des engagements de la part de Google. « Nous examinons maintenant les engagements proposés par la compagnie pour remédier aux problèmes de concurrence que nous avons identifiés », précisait-il.
Mise à jour
Dans une lettre adressée à Joaquin Almunia, Google précise sa pensée sur l'affaire en cours. Le groupe explique ainsi que « des différences radicales existent » entre les plaintes reçues par le commissaire européen.
Google ajoute que « les griefs les plus lourds ont été décrits comme relevant du domaine du référencement naturel. Les analyses d'innombrables observateurs, mais aussi les prises de positions et les décisions de multiples acteurs, s'organisent donc en fonction de ce cadre de réflexion parcellaire ».
En conséquence, la firme considère que l'émission par l'Europe d'une communication de griefs sur ces motifs constituerait « une grave erreur ».
Version initiale de l'article publié le 21/03/2013 à 16h08