En janvier 2014, la Cnil condamnait Google à une amende de 150 000 euros : une sanction qui faisait suite à une enquête liée à la dernière mise à jour de ses conditions d'utilisation. En effet, en mars 2012, l'entreprise a revu en profondeur sa politique de gestion des données, en fusionnant les informations de différents services pour favoriser la transversalité à travers ces derniers. Une démarche présentée comme positive, mais qui, pour les internautes, s'avérait finalement plutôt néfaste concernant l'utilisation desdites données.
Une situation qui n'a pas manqué d'alerter la Cnil et d'autres autorités de protection de la vie privée européennes, qui ont mené des enquêtes concernant les méthodes de Google en matière de stockage et d'utilisation des données personnelles de ses utilisateurs. Si l'amende de la Commission française a été qualifiée de "broutille" par Bruxelles, ça n'a pas empêché l'entreprise de faire appel pour tenter de l'enlever de son palmarès de condamnation. En vain.
Mais reste encore à certains pays à rendre leur verdict : en Italie, c'est désormais chose faite. Le régulateur local vient en effet de donner à Google 18 mois pour changer sa manière de traiter et stocker les données des utilisateurs. Durant ce laps de temps plutôt large, la société devra donc recueillir le consentement des internautes italiens pour utiliser leurs données personnelles, mettre en avant l'usage commercial de ces dernières et réduire le délai nécessaire pour procéder à la suppression complète d'un compte Google - la procédure ne devra pas excéder 2 mois.
L'agence Reuters rapporte que la firme de Mountain View a d'ores et déjà prévu de présenter une feuille de route aux autorités italiennes d'ici au mois de septembre. L'entreprise risque jusqu'à 1 million d'euros d'amende si elle ne se conforme pas aux demandes du régulateur du pays. Une sanction proche de celle tombée en décembre 2013 en Espagne : la Cnil locale avait alors condamné Google à 900 000 euros d'amende.