Le département de la concurrence au sein de l'Union Européenne, enquête actuellement sur les pratiques de la société Google. Celle-ci est accusée par la concurrence d'entretenir une position dominante sur le marché du smartphone avec Android mais également de promouvoir ses propre services au sein de son moteur de recherche. Google détenant une part de marché de plus de 90% sur le Vieux Continent, la société est effectivement soumise aux lois en vigueur anti-monopole et visant à favoriser la concurrence.
Plus précisément, le Wall Street Journal explique avoir récupéré un document d'une centaine de pages au sein duquel la Commission demande à Google d'arrêter de mettre en avant son comparateur de prix systématiquement. Plus précisément, ce dernier devrait être assujetti « aux mêmes processus et méthodes sous-jacentes » du moteur de recherche.
Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence, devrait continuer son enquête en s'intéressant par la suite à d'autres types de services pour lesquels les acteurs du marché pointent un abus de position dominante. C'est par exemple le cas des services de voyages ou de contenus géo-localisés.
Pour son enquête, la Commission Européenne passe en revue les plaintes émanant de 19 sociétés. En ce qui concerne les comparateurs de prix Microsoft avait formulé une plainte. D'ailleurs, l'éditeur de Redmond avait soutenu son ex-filiale Ciao ayant lancé des actions contre Google en 2010. Dans le domaine des sites de voyage ou de contenus géo-localisés, Bruxelles devrait ainsi s'intéresser aux dossiers déposés par Expedia, Odigeo, TripAdvisor et Yelp.
Rappelons qu'en parallèle de cette enquête, la CNIL souhaite que Google applique le droit à l'oubli sur l'ensemble des éditions de son moteur et pas seulement au sein des versions européennes.
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