Google life sciences était le nom de la filiale du groupe concentrant ses efforts pour mettre la technologie au service de la santé. Selon Stat News, cette division deviendrait l'une des sociétés de la nouvelle organisation Alphabet, qui trouve donc son « V » en la renommant Verily .
Depuis sa création en 1998, Google n'a cessé d'étendre son champ d'action à de multiples domaines qui dépassent largement le cadre du simple moteur de recherche. Le 10 août 2015, les deux fondateurs de Google annonçaient la création d'une société mère intitulée Alphabet, qui regrouperait toutes ces filiales. Google devenait alors le « G » de cette nouvelle société cadre.
Dans l'anglais du 13e siècle, « verily » veut dire "vraiment" et selon Andy Conrad, directeur général de Verily, « ce nom met sur la voie d'une aspiration ambitieuse », « ce n'est qu'à travers la Vérité que nous pourrons vaincre Mère Nature ».
Le nouveau gourou de la recherche médicale poursuit : « Verily veut faire passer les technologies réactives de la médecine à un stade proactif, de l'intervention à la prévention. » La société compte en effet réunir une équipe multidisciplinaire d'élite réunissant docteurs, ingénieurs, chimistes, et « data scientists ». Plus surprenant, le staff compte aussi dans ses rangs des philosophes, voulant peut-être de cette façon faire taire les voix qui accusent depuis longtemps Google x d'ambitions démesurées et anti-déontologiques. « Un philosophe doit être aussi important qu'un chimiste », ajoute Conrad, « nous nous devons aussi de comprendre le pourquoi ».
La lentille de contact inventée par Google Life Sciences, permettant aux diabétiques de connaître leur taux de sucre en temps réel, via une analyse du taux glycémique contenu dans le liquide lacrymal (les larmes).
Médecine prédictive
Poursuivant le travail de Google Life Sciences pour dépister, prévenir et combattre les maladies, Verily devrait, à en croire le site officiel, « user de la technologie pour créer une image réaliste de la santé humaine ». Pour le docteur Jessica Mega à la tête de la section médicale de Verily, cela implique d'abord de mieux définir ce que renferme le terme « bon pour la santé », et cela dans le but de mieux cerner la variabilité de constitution entre deux êtres.Le but avoué est de créer des traitements individualisés, basés sur une analyse complexe de données biologiques, génétiques, comportementales et environnementales. Verily deviendrait ainsi la société la plus à même d'exploiter les calculs prédictifs à partir des données, comme une source scientifique fiable. Pour ce faire, la nouvelle 22e lettre de la firme Alphabet compte aussi s'associer aux travaux d'université prestigieuses comme Duke en Caroline du Nord ou encore Stanford au cœur de la Silicon Valley.
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