Google Ventures se retire d'Europe. Lancé en 2014, le fonds de capital-risque visait à soutenir les start-up européennes dans leur phase d'amorçage. Le responsable de la structure, Bill Maris, a expliqué au Financial Times que cette manœuvre participe d'un changement stratégique qui aboutira en janvier 2016. L'équipe basée à Londres restera et l'américain investira encore, s'il en a l'occasion, mais via une structure unique.
Baptisée GV (Google Ventures), sa gestion sera centralisée aux États-Unis. D'après TechCrunch, cette structure gèrera l'ensemble des investissements du groupe américain, et se positionne comme l'une des lettres composant la holding Alphabet, constituée cet été. En un an et demi, Google Ventures (doté de 125 millions d'euros de fonds) a investi dans seulement six start-up en Europe, dont cinq sont britanniques.
De plus grosses sommes, pour de plus grosses start-up
À l'échelle mondiale en revanche, Google Ventures a pris part aux aventures les plus prometteuses en mettant par exemple ses billes dans Uber, aujourd'hui valorisé 70 milliards de dollars. Souvent vu comme un vecteur d'acquisition pour Google (comme avec le thermostat connecté Nest), la structure de capital-risque veut s'émanciper, ce qu'elle prouvera en soutenant des secteurs étrangers au moteur de recherche.GV consacrera une part conséquente de ses investissements à la santé qui, en 2015 déjà, composait environ un tiers de ses financements. Dans les autres changements, la structure devrait moins soutenir les jeunes entreprises en raison d'une hausse des prix sur le marché, a justifié son directeur au Financial Times - cette année déjà, les sommes investies avaient baissé de 20 %. En contrepartie, GV promet de plus gros tickets.
Investissements réalisés en 2015 par Google Ventures à l'échelle mondiale - Crédit : GV.
À lire également :