Google triche… pour échapper aux sanctions de l’Union européenne

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 21 novembre 2018 à 19h22
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Sanctionné en 2017 pour abus de position dominante, d'une amende de 2,4 milliards d'euros, le géant Google a trouvé le moyen de tromper l'UE pour racheter ses péchés. Mais Bruxelles a fini par s'en apercevoir.

Revenons un peu en arrière... Fin juin 2017, la firme de Moutain View était condamnée par l'UE à s'acquitter d'une amende de 2,4 milliards d'euros pour avoir abusé de sa position dominante s'agissant de la recherche en ligne. La Commission européenne reprochait à Google de mettre en avant son propre service de comparateur de prix, Google Shopping, au profit des comparateurs concurrents, relégués bien plus loin dans les pages du moteur de recherche. Et alors qu'on pensait que le géant de Mountain View avait « rétabli » le bon fonctionnement de son service, Bruxelles s'est aperçue que la société américaine continue, semble-t-il, de tricher.

Margrethe Vestager, toujours aux aguets

Cette semaine, Margrethe Vestager, Commissaire européenne à la Concurrence, a fait quelques révélations à l'AFP. Lors d'un entretien, la Danoise a révélé que ses équipes ont remarqué une pratique pour le moins suspecte de Google, qui avait au préalable été dévoilée par Sky News, la chaîne TV britannique.

« Bien sûr, nous l'avons constaté parce que nous faisons le suivi, mais aussi parce que des gens viennent nous noir », a-t-elle précisé. La Commission pensait que Google était en train de mettre en place des solutions pour racheter ses fautes et surtout se mettre en conformité avec la sanction prononcée.

De « faux » sites rivaux

Mais selon les sources qui se sont exprimées sur Sky News, Google aurait incité des agences de publicité à créer de « faux » sites rivaux, tous comparateurs de prix, pour les afficher dans les résultats de recherche. « Nous faisons un suivi auprès de Google et nous leur avons signifié que la comparaison d'achats, ce n'est pas de la publicité en tant que telle », a renchéri Margrethe Vestager. Pour le moment, Google n'a pas répondu aux déclarations de la Commissaire.

Depuis, Google a reçu une nouvelle amende de 4,34 milliards de dollars, en juillet 2018, toujours pour abus de position dominante, mais cette fois via son système d'exploitation Android.
Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Commentaires (4)
TheFelin

don’t be evil… Tous pareil, pas un pour racheter l’autre… Enfin si quand ils peuvent les écrabouiller en bourse ou ailleurs!

Nmut

Il n’y a pas de raison que les grands groupes n’utilisent pas toute leur puissance pour avoir plus de fric, c’est ce que font 90% (ou plus?) des gens, seulement à une échelle infiniment plus petite…

bmustang

T’as pas compris ce que dit l’article visiblement ou l’astuce de google ? On parle de tricherie, alors que la commission européenne a infligé une amende lourde et demandé à google de se mettre en conformité.

Precrime

Je suis du même avis que toi, ce qui me dérange en soi c’est le droit de regard de la politique envers ces entreprises. On cherche à être leader et montrer tout le savoir faire quand çà nous arrange, mais lorsque çà dépasse nos frontières, on cherche à taxer un peu plus. Tiens ne serait-ce pas le même argument que nous utilisons en France pour légitimer les radars ?

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