Malgré un vote des actionnaires de Google, le projet de moteur de recherche censuré DragonFly continue

Mathieu Grumiaux
Par Mathieu Grumiaux, Expert maison connectée.
Publié le 21 juin 2019 à 13h13
Google Chine

Le conseil d'administration de Googe a rejeté une résolution visant à obliger le moteur de recherche à réaliser une enquête sur le respect des droits de l'homme et souhaite poursuivre ses efforts pour proposer certains de ses services aux consommateurs chinois.

Google semble pressé de revenir en Chine, de quelque manière que ce soit. Le conseil d'administration de l'entreprise a rejeté une motion déposée par plusieurs actionnaires visant à limiter les efforts déployés par le moteur de recherche pour s'implanter à nouveau dans le pays.

Certains actionnaires se battent pour que Google ne cède pas aux exigences de la Chine

La motion indiquait que Google aurait du organiser et publier une étude d'impact sur les droits de l'homme en examinant l'impact d'un moteur de recherche Google censuré en Chine.

Les investisseurs souhaitaient par ce vote mettre un terme au projet « Dragonfly ». Sous ce nom de code, les équipes de Mountain View prépareraient une version de Google adaptée à la Chine, et notamment au contrôle et à la répression exercés par les autorités gouvernementales.

« Le gouvernement chinois a déjà recours à une surveillance invasive et fondée sur des données pour suivre ses citoyens », a déclaré Joshua Brockwell, directeur de la communication des investissements chez Azzad Asset Management, qui soutient cette résolution. « La possibilité que le gouvernement utilise les données provenant des recherches de Google pourrait lui permettre d'étendre ses violations des droits humains, y compris les détentions massives de la minorité ouïghoure. »

Pour rappel, la Chine a subi des pressions internationales au cours de l'année écoulée qui aurait pris pour cible des musulmans ouïgours et détenu plus d'un million de personnes.

Derrière ce rejet, la possibilité de toucher plus d'1 milliards d'utilisateurs

Google a commenté le rejet de cette résolution dans une déclaration : « Nous avons envisagé diverses options pour offrir des services en Chine d'une manière conforme à notre mission et nous avons progressivement élargi notre offre aux consommateurs chinois, y compris Google Translate. »

Il est clair que Google ne peut plus se passer du marché chinois et de ses centaines de millions d'utilisateurs potentiels. A voir désormais quelle forme prendra ce retour, et si le moteur de recherche pourra lier ses objectifs commerciaux avec ses considérations éthiques.

Source : TechCrunch
Mathieu Grumiaux
Expert maison connectée
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