L'été fut moins radieux qu'à l'accoutumée pour le géant Google. Ces deux derniers mois, la firme américaine a connu une sévère baisse de sa part de marché en France.
Que s'est-il passé pour Google cet été en France ? Pourquoi le géant américain, sans concurrence ou presque sur le territoire comme dans la plupart des autres pays du monde, a vu sa part de marché brusquement diminuer au cours des deux derniers mois dans l'Hexagone ? La réponse tient en fait à une disposition réglementaire. Et le mois de septembre sonne déjà comme un retour à la normale.
Sur smartphone, Google a souffert cet été
« L'été s'ra chaud » chantait Éric Charden, sur les conseils de Didier Barbelivien. Et ce fut le cas du côté de Google. Alors que le moteur de recherche est sollicité pour 93 à 96 % des requêtes en France, avec un concurrent, Bing, qui plafonne autour des 3 % de parts de marché, on pouvait se dire que Google n'avait rien à craindre. Sauf que l'été est passé par là.Google transmettrait les données personnelles des utilisateurs aux annonceurs, sans leur accord
Entre juin et juillet 2019, Google est brusquement tombé de 94,2 % à 86,04 % de parts de marché en France, sur l'ensemble des recherches, ordinateur, smartphone et tablette confondus. Sur mobile uniquement, la chute est encore plus impressionnante : -15 %, selon les mesures de StatCounter. Il s'agissait alors d'une chute historique pour Google.
Et cela a continué, puisqu'entre juillet et août, Google a vu ses parts de marché chuter de 86,04 à 84,74 %. Sur mobile, la part de Google est descendue à 80,75 %. Le début d'une crise ? Pas vraiment.
Bingo estival pour Bing
En mars 2019, Google avait annoncé devoir procéder à quelques ajustements pour répondre aux exigences de la Commission européenne, qui a condamné la firme à plusieurs reprises pour abus de position dominante dans le passé.Ainsi, depuis le mois de juin, des utilisateurs d'Android ont constaté l'apparition d'un pop-up au moment de lancer le Play Store de Google. Celui-ci leur propose de définir leur moteur de recherche, en choisissant parmi Google et ses concurrents, et de choisir un navigateur par défaut. Ainsi, et même si Google conserve un avantage en intégrant ses propres applications et services, en natif, sur les smartphones, la firme de Moutain View laisse ce choix à ses utilisateurs.
Et vous en connaissez désormais les conséquences. Le flottement a duré deux mois et a surtout profité à Bing, le moteur de recherche de Microsoft, qui a connu une poussée de près de 12 % de parts de marché au mois d'août. Néanmoins, Google a récupéré son écrasant leadership avec la rentrée en enregistrant une part de marché supérieure à 93,5 % depuis le début du mois. Bing, de son côté, flirte toujours avec la barre des 3 %, selon StatCounter. Le plus fort reste le plus fort.
Source : Cachem