Le géant utiliserait une extension de calendrier pour surveiller ses employés se rassemblant pour planifier des manifestations ou échanger, dans un cadre syndical.
Les employés de l'entreprise accusent leur patron d'avoir créé un outil de surveillance, caché derrière cette extension, pour garder un œil sur les réunions syndicales. Une accusation réfutée par Google.
Une extension installée sur l'ensemble des ordinateurs pour une surveillance interne
Selon les accusations formulées, l'extension signalerait ainsi à la direction de Google toutes les réunions planifiées de plus de 100 personnes. Celles-ci sont en effet considérées comme susceptibles de concerner l'organisation de manifestations ou autres discussions syndicales, alors surveillées par Google.Un document obtenu par Bloomberg, pointe notamment du doigt une conduite contraire à l'éthique de la part de cadres de Google, qui auraient demandé à une équipe de développer cette extension avant de l'installer sur l'ensemble des PC de l'entreprise, pour un usage de surveillance interne.
Des faits permettant aux employés d'affirmer que leur patron tente de limiter l'engagement et le pouvoir syndical de ses salariés.
Selon Google, un outil pour « aider à réduire les spams au sein du calendrier »
Alors que des employés ont émis des doutes quant à la pertinence de cet outil, en cours de construction, pour l'organisation de l'entreprise, d'autres se sont vu interdire l'accès aux informations liées au projet.Les faits relatés par les employés sont néanmoins réfutés par Google et plus précisément sa maison-mère, Alphabet. Le géant américain indique que l'extension « est en cours de préparation depuis plusieurs mois et a été soumise à un examen standard des aspects légaux, du respect de la vie privée et de la sécurité ».
La firme précise également que l'outil n'a pas pour but de communiquer d'informations sur l'organisation de réunions. Son principal objectif serait plutôt la « réduction des spams au sein du calendrier », ce qui permet également à Google de rappeler à ses employés d'être attentif à l'envoi d'invitations automatiquement ajoutées aux calendriers des autres.
Google et les réunions syndicales : une relation tendue
Cette accusation intervient alors même que, plus tôt cette semaine, la direction de Google à Zurich a tenté d'empêcher une discussion syndicale menée par des employés, en organisant à la place sa propre discussion sur le droit du travail.À noter que depuis 2016, la syndicalisation des employés de Google s'organise activement, notamment pour initier des changements dans la gouvernance.
Source : The Verge