Le géant américain voit ses coûts augmenter plus que ses revenus, ce qui s'est traduit par une nette baisse des bénéfices dans ses résultats.
Alphabet a publié, lundi 28 octobre, ses résultats financiers pour le troisième trimestre 2019. La maison-mère de Google, qui est plus que jamais dans le collimateur des régulateurs et autorités américaines, affiche des bénéfices en baisse ces derniers mois, alors que son chiffre d'affaires continue de croître. Comme ses coûts d'ailleurs, ce qui, à terme, pourrait poser problème. Détaillons le bilan financier trimestriel du géant.
Un bénéfice net beaucoup plus faible qu'attendu
Au troisième trimestre, Alphabet a généré un chiffre d'affaires de 40,5 milliards de dollars, en progression de 20 % sur un an. Jusqu'ici tout va bien, d'autant plus que les analystes tablaient plutôt sur des revenus oscillant autour de 40,3 milliards. Voilà la véritable bonne nouvelle du bilan trimestriel de la firme de Moutain View. Notons, au passage, que 85 % de ses revenus proviennent des recettes publicitaires (33,92 milliards de dollars, contre 28,95 milliards pour le troisième trimestre 2018).Parlons à présent des bénéfices. La maison-mère de Google a annoncé, dans son bilan, une baisse de ces derniers de 23 %. Sur les trois derniers mois, le bénéfice net du groupe a atteint 7,1 milliards de dollars, alors que le consensus le donnait à 8,8 milliards. Qu'est-ce qui a pu provoquer un tel écart entre les attentes et les résultats ?
Google progresse moins vite que ses concurrents des GAFA
Google a multiplié, ces dernières années, les investissements dans le Cloud pour tenir la dragée haute à ses concurrents Amazon et Microsoft, pour ne citer qu'eux. Une chose en entraînant une autre, Alphabet a donc largement augmenté ses dépenses et devrait recruter 20 000 personnes en 2019. Sur un an, les dépenses du groupe ont augmenté de 25 %, pour atteindre 31,3 milliards de dollars au troisième trimestre.Si la directrice financière du groupe, Ruth Porat, défend une gestion « sur le long terme et non sur une base trimestrielle », ces résultats inquiètent forcément. Du moins, ils installent le doute. Les enquêtes antitrust à l'encontre de Google fragilisent le groupe, à sa mesure évidemment. Mais suffisamment pour connaître une augmentation de sa capitalisation boursière (+17 % sur un an) plus lente que celle de concurrents comme Facebook (+29 %) ou Microsoft (+33 %).
Source : Communiqué de presse