Nouvelle amende pour Google. Cette fois, c'est l'Autorité de la concurrence française qui inflige une amende de 150 millions d'euros au géant américain, pour abus de position dominante sur le marché de la publicité en ligne.
Google a annoncé faire appel de cette décision, prononcée ce vendredi 20 décembre. Le gendarme de la concurrence a jugé les règles de fonctionnement de la filiale d'Alphabet « opaques et difficilement compréhensible ».
Google Ads dans le viseur français
Les règles imposées par l'entreprise américaine aux annonceurs qui utilisent sa régie publicitaire, Google Ads, manquent de clarté et d'équité, selon l'Autorité de la concurrence. Elle va donc infliger une amende de 150 millions d'euros à l'entreprise et l'enjoint à « clarifier les règles de fonctionnement de sa plateforme publicitaire ».Google va faire appel de cette décision.
Le gendarme de la concurrence estime que les règles du géant sont « opaques et difficilement compréhensibles » et qu'elles fonctionnement de manière « inéquitable et aléatoire ». « Cela conduit à des dommages à la fois pour les clients annonceurs mais aussi pour les utilisateurs du moteur de recherche », affirme l'Autorité de la concurrence dans un communiqué de presse.
Commentant cette décision face à la presse, la présidente de l'Autorité de la concurrence, Isabelle de Silva, a estimé faire « face à une domination comme on en a très rarement vu dans l'histoire de l'économie ». « Elle donne à Google un pouvoir de vie ou de mort sur certaines petites entreprises », affirme-t-elle, estimant que la part de Google dans le marché publicitaire en ligne dépasse les 90 %.
Les amendes se multiplient et Google ne réagit pas
L'entreprise a répondu par le biais d'un communiqué. « Nos utilisateurs s'attendent à être protégés contre les publicités trompeuses et c'est à cela que servent nos conditions d'utilisation publicitaires », se défend le groupe américain.En mars dernier, la Commission européenne avait infligée une amende de 1,49 milliard d'euros à Google pour les mêmes raisons, via sa régie publicitaire AdSense cette fois-ci. C'était déjà la troisième fois, en l'espace de deux ans, que l'exécutif européen condamnait la filiale d'Alphabet pour abus de position dominante. Sans réaction, visiblement.
Source : The Independent.