Un terme sibyllin dans une ligne de code, et l'Internet s'enflamme. Du moins en ce qui concerne les développeurs les plus enthousiastes et curieux de découvrir ce que trame Google avec son mystérieux FuchsiaOS.
9to5Google a remarqué l'apparition répétée du terme cryptique « dogfood » (nourriture pour chien) dans le code le plus récent de FuchsiaOS. Une private joke qui, selon le site spécialisé, signe ni plus ni moins que le début des dernières phases de tests internes pour le nouvel OS de Google.
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FuchsiaOS bientôt présenté au public ?
À l'approche du Google I/O 2020 — du 12 au 14 mai prochain — ce changement soudain sur le code de FuchsiaOS peut paraître opportun. Mais s'imaginer que Google fera de grandes annonces concernant son mystérieux OS lors de son raout annuel nécessite plus d'espoir que l'on peut en mobiliser dans ce seul article.La modification apparue aujourd'hui dans le GitHub du projet signe surtout la preuve que les développeurs de Google avancent à grands pas. Considérations canines mises à part, la version « dogfood » peut ici être considérée comme une itération pré-Alpha. C'est-à-dire préliminaire à une extension des tests en dehors des pâturages de Mountain View.
Mais le calendrier paraît trop serré pour que Google fasse plus qu'une simple mention à FuchsiaOS lors de sa conférence I/O en mai prochain. Comme le rappelle 9to5Google, les versions « fishfood » et « teamfood » qui ont précédé cette « dogfood » ont respectivement duré quatre et six mois. Il paraît logique que l'étape précédant un accès du public au logiciel prenne au moins autant de temps.
De quoi FuchsiaOS est-il le nom ?
En développement depuis — au moins — 2016, FuchsiaOS est encore auréolé de mystère. À la différence d'Android et de ChromeOS, celui-ci ne sera pas bâti sur un noyau Linux mais sur un micro-noyau appelé Zircon, grâce auquel Google peut se départir d'un certain héritage et faire comme bon lui semble.À l'origine imaginé comme un système destiné à alimenter les objets connectés, FuchsiaOS a rapidement fait preuve de sa polyvalence. Aussi il semble être en mesure de s'adapter également aux ordinateurs portables, aux téléviseurs connectés et aux smartphones. De quoi envisager une mise au rebut progressive d'Android pour Google ? Ne mettons pas la charrue avant les bœufs.
Toujours d'après le code le plus récent de FuchsiaOS, il semblerait que la fameuse version « dogfood » dont on parle aujourd'hui serait taillée pour... une enceinte connectée. En effet la ligne « arm64.digfood-release.astro.fuchsia.com » ferait référence à Astro, le nom de code du premier prototype d'appareil dédié à FuchsiaOS : le Google Nest Hub, devenu par la suite le Google Home Hub.
Ce qui ne fait que confirmer nos interrogations : on ne sait toujours pas bien à quoi joue Google avec son OS en gestation.
Via : 9to5Google