Le premier fabricant mondial d'ordinateurs personnels, HP, prévoit de se séparer d'environ 9 000 salariés et de ré-agencer sa division services informatiques aux entreprises, pour laquelle le groupe souhaite investir 1 milliard de dollars américains sur trois ans.
Avec cet investissement, le groupe hi-tech prévoit de moderniser ses datacenters pour offrir plus de services automatisés. Il remplacerait également 6 000 emplois supprimés par d'autres employés dans différents pays, réduisant la coupe nette à 3 000 licenciements. « Ces actions permettront à HP de mieux croître sur le marché, » selon la vice-présidence pour la division business, Ann Livermore. « C'est une opportunité importante pour nous et quelque chose que nous pensons être une bonne chose pour nos clients également. »
Ces licenciements interviennent après une hausse des prévisions pour 2010 par HP, pour la troisième fois depuis novembre, suite à une estimation à la hausse des dépenses des entreprises par les analystes. Le PDG du groupe, Mark Hurd, a dirigé son entreprise vers le secteur des services, plus lucratif pendant que la crise grevait les budgets en équipement des clients. Il a ainsi mis en place le rachat d'Electronic Data Systems (EDS) pour 13,2 milliards de dollars en 2008, plaçant HP à la deuxième place derrière IBM sur les services.
L'entreprise, forte de 304 000 employés en octobre 2008, a déjà connu des coupes dans le personnel. Quand Mark Hurd est arrivé à la tête du groupe en 2005, il avait déjà réduit de 10% les effectifs, soit plus de 15 000 emplois, pour améliorer la rentabilité. En 2008, il a annoncé un plan de suppression de 24 600 emplois en trois ans pour économiser 1,8 milliards de dollars suite au rachat d'EDS.