Hier, les actionnaires de HP ont réélu les 13 directeurs du conseil d'administration pour l'année à venir. Parmi eux, treize sont arrivés après le départ de Mark Hurd, l'ancien PDG. Le nouveau patron, Leo Apotheker, aurait joué un rôle dans leur nomination.
Pour le cabinet de conseil aux actionnaires Institutional Shareholder Services, c'est clairement à une infraction aux politiques internes de HP que Leo Apotheker s'est livré. Après son arrivée à la tête de HP, cinq nouveaux directeurs ont rejoint le conseil d'administration : Shumeet Banerji, PDG d'une startup, Gary Reiner, ex-directeur de la communication de General Electric, Patricia Russo, ancienne PDG d'Alcatel-Lucent, Dominique Sénéquier, ex-PDG d'AXA Private Equity, et Meg Whitman, ex-PDG d'Ebay.
Sauf que selon Institutional Shareholder Services (ISS), au moins quatre de ces personnes ont des liens directs avec Apotheker. Sénéquier et lui auraient été ensembre au conseil d'administration de Schneider Electric, et trois autres auraient été clients de SAP. HP avait rejeté ces accusations, estimant qu'ISS déformait le processus de nomination dans le groupe. Il semblerait que les actionnaires n'aient pas suivi ISS, puisque les 13 directeurs ont été réélus, mettant fin à la controverse.
Par contre, il est à noter que les actionnaires ont voulu réaffirmer qu'ils voulaient plus de contrôle. Ils ont décidé par vote de rejeter les payes proposées pour les très hauts cadres de l'entreprise, obligeant ainsi HP à revoir leurs compensations à la baisse.