© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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Dell a son XPS 15, HP a son Envy 15. L’appareil est lui aussi premium, cherche à toucher les mêmes utilisateurs tout en proposant une fiche technique un peu plus musclée dans un châssis de 15,6 pouces aux lignes plus consensuelles mais tout aussi élégantes que celles de son principal concurrent. Alors faut-il craquer ? Nous avons passé deux semaines en compagnie de l’appareil pour répondre à la question.

Les plus
  • Un très bel écran OLED
  • Excellent rapport encombrement / performances
  • Système de dissipation efficace et assez discret
  • Bonne connectique, complète
  • Clavier valable
  • Qualité des finitions
  • Positionnement tarifaire honnête
  • Autonomie correcte au regard des composants embarqués
Les moins
  • Design très (trop) classique
  • Pas de ratio 16:10 pour l’écran
  • Trackpad trop petit et perfectible
  • Partie son à revoir
  • Webcam piteuse (comme souvent)
  • Pas d’identification faciale

HP est un constructeur prolifique (et il n’est pas le seul) aux références parfois difficiles à appréhender. La gamme Envy s’oriente vers le segment premium, mais regroupe des machines très différentes, certaines équipées d’un écran basculant à 360 degrés (Envy x360), d’autres dotées de composants basse consommation sur des formats ultraportables de 13 pouces… ou plus sédentaires de 17 pouces. Autant de raisons de perdre un peu le consommateur.

Prenons donc quelques lignes pour bien cerner l’appareil que nous avons reçu début novembre en test. Il s’agit d’une des variantes les plus puissantes du HP Envy 15 2020. Avec ce produit, HP cible les utilisateurs les plus exigeants et plus marginalement les créatifs tout en faisant saine concurrence au Dell XPS 15, mais aussi à des produits comme l’Apple MacBook Pro 16.

Notre modèle de prêt est l’Envy 15-ep0061nf. L’appareil profite d’un label Nvidia RTX Studio, qui lui permet d’obtenir un suivi logiciel particulier de la part de la marque au caméléon, avec la possibilité d’installer des pilotes RTX Studio optimisés pour les logiciels créatifs en lieu et place des drivers GeForce RTX traditionnels, optimisés avant tout pour le jeu. En ce sens, notre Envy 15 peut donc répondre aux besoins de certains créatifs.

Un bel argument à l’encontre du Dell XPS 15 (qui ne propose pas ce label Studio) ou du MacBook Pro 16, moins puissant sur le plan graphique que notre modèle de prêt. Et pour cause, la Radeon Pro 5600M soutient mal la comparaison face à la RTX 2060 du Envy 15. Cette dernière est dans bien des cas plus rapide, mais aussi mieux accompagnée sur le plan logiciel et surtout plus polyvalente.

Mais avant d’aller plus loin, profitons de cette introduction pour brosser le portrait technique de l’Envy 15-ep0061nf.

Fiche technique

  • Un écran tactile AMOLED Ultra HD (3840 par 2160 pixels) de 15,6 pouces au format 16:9.
  • Un processeur Intel Core i7-10750H (6 cores / 12 threads cadencés entre 2,60 et 5,00 GHz, 35W de TDP, 12 Mo de cache unifié).
  • 16 Go de mémoire vive (via deux barrettes de 8 Go de DDR4 à 2933 MHz).
  • Une carte graphique Nvidia GeForce RTX 2060 MaxQ
  • 1 To de stockage en SSD M.2 NVMe
  • 2 ports USB Type-A 3.2, 2 ports USB 3.1 Type-C (Gen2) Thunderbolt 3, 1 sortie HDMI 2.0b, 1 lecteur de cartes microSD, 1 prise casque Jack 3,5 mm
  • Un modem Wi-Fi 6 (2x2), Bluetooth 5.02 haut-parleurs signés Bang & OlufsenUne batterie 6 cellules / 83 Whr
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Notre appareil de prêt est proposé à un tarif avoisinant les 2300 euros. Deux autres variantes majeures sont disponibles. La première (ENVY 15-ep0082nf) embarque un Core i9-10885H et 32 Go de RAM (tout en conservant un écran 4K et une RTX 2060 MaxQ) pour un tarif de 2500 euros ; la seconde (ENVY 15-ep0044nf ) reprend un Core i7-10750H et 16 Go de DDR4, mais avec une GTX 1660 Ti et un écran IPS Full HD pour un tarif de 2200 euros sur le site officiel de HP.

Design : prise de risque minimale, châssis classico-classique

On ne pourra pas dire qu’avec son Envy 15 HP innove sur le plan du design, mais l’on sent que le géant californien maîtrise sa formule sans jamais s’éloigner bien loin des bases posées il y a quelques années. On retrouve vraiment l’identité esthétique que le constructeur s’est forgée, pour le meilleur et le moins bon. Globalement on saluera la qualité d’assemblage et de finitions du Envy 15, avec son élégante robe en alliage aluminium brossé et sa silhouette rectiligne, sans pour autant fermer les yeux sur certains points décevants.

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Parmi eux, un trackpad un peu petit pour les standards de 2020, mais aussi un écran cerné par de larges bordures et dont le format 16:9 fait un peu tiquer sur un produit avant tout destiné à une utilisation en bureautique avancée et multimédia poussé. À bien des égards, le Envy 15 nous rappelle le XPS 15 2019, avec ses larges bordures et son trackpad anorexique. Seulement voilà, Dell a cette année complètement réviser ce design. Malheureusement, ce n’est pas le cas chez HP.

Au rang des déconvenues, on ajoutera, une webcam 720p qui traine la patte, avec un rendu qui manque singulièrement de piqué. HP n’est pas le seul à négliger ce périphérique, mais sur une machine à plus de 2000 euros et en pleine résurgence de la pandémie de COVID-19, il est vraiment dommage de ne pas trouver mieux sur le haut de gamme. Notez par ailleurs que cette webcam n’est pas compatible avec l’identification faciale Windows Hello. D’une certaine manière nous somme donc face à une double peine. Car si XPS 15 2020 a lui aussi une webcam médiocre, elle nous permettait au moins un déverrouillage instantané après reconnaissance de notre bobine.

À la place, HP nous propose heureusement un capteur d’empreintes efficace et diligent, que le constructeur intègre directement à la place de la touche contrôle, à droite de la barre d’espace. On hérite autrement d’un clavier de qualité. La course des touches est assez courte et on a déjà vu frappe plus silencieuse, mais l’ensemble est précis et confortable. Attention par contre à l’absence de pavé numérique, ce qui est assez dommage pour une machine de 15,6 pouces. À la place, HP préfère bien centrer son clavier sur le châssis et ajouter de part et d’autre des haut-parleurs. Nous reviendrons plus bas sur leur qualité, mais leur placement est idéal. Il permet une bonne écoute.

L’Envy 15 propose autrement une belle connectique, généreuse, avec deux ports Thunderbolt 3 USB-C, deux ports USB-A 3.2, une sortie HDMI plein format, une sortie Jack 3,5mm et un lecteur de cartes micro SD… dont on questionnera l’utilité. Il aurait été bien plus pertinent de pouvoir profiter d’un lecteur SD pleine taille, notamment pour les photographes et les vidéastes. Quoi qu’il en soit, HP prend le dessus sur le Dell XPS 15 2020 en matière de connectique. Ici pas besoin d’adaptateur pour brancher une simple clé USB, une souris ou un projecteur (en HDMI). Un excellent point.

Avec des dimensions de 35,79 x 23,68 x 1,84 cm pour 2,14 kilos, l’appareil de HP arrive enfin pile en face de son rival sur le plan des mensurations, avec environ un centimètre de plus en largeur et quelques millimètres de moins en épaisseur. Le poids des deux laptops 15 pouces est pour sa part équivalent, à neuf grammes près. Notez par contre que HP nous nous livre un design assez intéressant en termes d’aération, avec une grille arrière joliment dissimulée sous la charnière. L’Envy 15 arbore par ailleurs une sorte de « béquille » sur le dessous de son châssis qui lui permet d’être légèrement relevé lorsqu’il est en place sur un bureau. Là encore, nous verrons plus loin si ce dispositif permet une bonne évacuation de la chaleur.

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Écran : la perfection de l’OLED couplée à la frustration du format 16:9

Pour son Envy 15, HP est au petits soins sur la question de l’affichage et nous dégaine une dalle OLED signée Samsung Display. Inutile de présenter une énième fois la technologie autoémissive OLED et ce qu’elle est capable de faire. Le laptop haut de gamme du constructeur californien nous propose une expérience visuelle de haute volée, caractérisée par un contraste infini et une restitution des couleurs d’une grande justesse. Suite à un problème logiciel avec notre sonde de mesure, nous n’avons pas pu soumettre l’appareil à notre batterie de tests habituels.

Quoi qu’il en soit, la dalle OLED livrée par Samsung est de grande qualité. Sa luminosité maximale est bonne, suffisante pour palier à la brillance très marquée de l’écran et permettre la consultation de contenus en extérieur ou dans une pièce très éclairée, même si les reflets resteront gênants dans bien des cas. Si la luminosité est bonne, rappelons néanmoins qu’il ne s’agit pas nécessairement du point fort de la technologie OLED, on reste donc en léger retrait par rapport à ce que peuvent proposer les meilleures dalles LCD, comme celle intégrée au XPS 15 2020… ou plus idéalement encore au MSI Creator 17. Une comparaison tirée par les cheveux, nous l’admettons bien volontiers. Et pour cause, la machine de MSI est nettement plus chère que l’Envy 15, se destine aux professionnels de l’image, et embarque surtout (pour la première fois sur le marché) une dalle Mini LED à la luminance maximale proprement bluffante. N’hésitez pas à parcourir notre test de l’engin pour en apprendre plus.

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En lecture vidéo, Il faut admettre que l’on hérite tout de même d’une expérience extrêmement convaincante sur le Envy 15. Y regarder films et séries est un véritable délice visuel, mais l’on sent par contre les limites du format 16:9 dans les activités bureautique, notamment. On aurait vraiment apprécié que HP nous propose un ratio 3:2 ou 16:10. Cela l’aurait forcé à raboter sérieusement les grosses bordures de l’écran, un peu anachronique…d’autant plus que la concurrence a vraiment franchi le pas cette année. À cet égard, le laptop de HP paraît un peu à la traine. C’est dommage.

Autre remarque, nous avons constaté la présence d’un « revêtement » laissant apparaître de légers motifs en filigrane sur la dalle. Invisibles lorsqu’on se tient à une distance raisonnable de l’écran, ces derniers deviennent gênants lorsqu’on s’approche trop de la dalle. Nous avons interpelé HP à ce propos pour savoir s’il s’agit d’un problème lié spécifiquement à notre unité de prêt ou s’il s’agit bien d’une particularité de l’écran qui nous est proposé sur l’Envy 15. Nous mettrons à jour ce test lorsque HP sera revenu vers nous.

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Performances : de la puissance partout, tout le temps

Nous l’avons indiqué en introduction, le HP Envy 15 embarque des composants très performants, que l’on retrouve souvent dans des machines taillées avant tout pour le gaming. Ici, et à l’instar des XPS 15 et 17, HP nous fait la proposition de prendre ces composants (Core i7-10750H à six coeurs et RTX 2060 MaxQ) pour les intégrer à une machine élégante, relativement compacte et très éloignée du look gamer. Cette combinaison requiert un bon équilibrage pour fonctionner et permettre de bonnes performances tout en limitant la chauffe qu’un système de dissipation, comme celui qui nous intéresse aujourd’hui, aura plus de mal à dissiper que celui d’un gros laptop gaming.

Nous avons donc soumis l’appareil à nos tests habituels pour savoir comment il réagit lorsqu’il est fortement sollicité… et dans l’ensemble les nouvelles sont bonnes !

Ce que l’on constate, c’est que le système de dissipation mis au point par HP est plutôt efficace et a par ailleurs le mérite d’être silencieux. D’après nos observations, l’appareil reste tiède au toucher au niveau du clavier — même après de longues minutes de stress test. La chaleur est avant tout concentrée sur le dessous du châssis, tandis que le bruit de ventilation demeure pour sa part très discret, au point d’être facilement couvert par les bruits du quotidien.

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Parfait pour travailler sereinement même en sollicitant fortement le processeur. En revanche, lorsqu’on lance un jeu en 4K, ou que l’on souhaite faire du montage vidéo lourd, pas de secret : le souffle se fait plus audible sans jamais être trop assourdissant.

Ces bonnes prestations, nous les devons avant tout à une bonne gestion des températures. Après plus de 30 minutes de stress test, le CPU n’avait pas été s’aventurer au-delà de 75 degrés. Pour y parvenir, HP limite les fréquences appliquées au Core i7-10750H lorsqu’il est occupé à 100% de ses capacités. Après quelques pointes à 4,15 GHz en début de test, nous avons relevé des fréquences moyennes comprises entre 3,20 et 3,50 GHz (toujours dans le cadre d’une charge CPU à 100% sur plus de 30 minutes d’affilée).

Dans l’ensemble, les fréquence appliquées aux six coeurs du processeurs ne faisaient pas de yoyo et restaient au contraire plutôt stables. Sur le Envy 15, HP a donc réussi à trouver le bon équilibre entre performances et chauffe. Un « sweet spot » qui nous laisse donc en compagnie d’une machine très performante et polyvalente, malgré sa finesse relative et ses dimensions contenues. En d’autres termes, vous pourrez faire de la retouche photo sur le Envy 15, du montage vidéo, pourquoi pas de la modélisation 3D et d’autres tâches demandeuses en puissance de calcul.

De bonnes performances que nous avons eu l’occasion de vérifier avec CineBench R23 (et non R20), où le Core i7-10750H du Envy 15 récolte 1222 points en single core et 6840 points en multi core. Des résultats qui le placent à quelques encablures devant le Ryzen 7 4800H en single core (1185 points sur un HP Omen) mais loin derrière son concurrent AMD, qui s’aide de de ses 8 coeurs / 16 threads pour glaner 10435 points en multi core, toujours sous CineBench R23.

Profitons-en pour évoquer les résultats obtenus sur 3D Mark Time Spy, où nous avons relevé, en 4K, un indice de 5209 points (5409 points en score CPU et 4307 points en GPU). Si l’on compare ces résultats à ceux du XPS 15 2020 sur le même benchmark, on remarque que la machine de HP avait cumulé 3676 points seulement en 4K, avec un indice plus faible pour le CPU (3552 points à processeur identique), mais un peu plus important pour le GPU (la GTX 1650 Ti du XPS 15 affichait 4586 points).

De quoi induire des performances timides pour l’Envy 15 en jeu ? Pour le savoir, nous avons lancé trois titres sur l’appareil : Shadow of the Tomb Raider, Control et Fortnite.

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Sur Shadow of the Tomb Raider, en 1080p avec l’anticrénelage en niveau TAA, les ombres par ray tracing activées en niveau moyen, le reste des réglages en ultra, nous avons obtenu 50 à 60 FPS constants. Le jeu était du reste jouable en 4K à condition des baisser drastiquement la qualité visuelle du titre et les réglages superflus. Nous nous limitions alors à 30 FPS constants, et la dégaine graphique du jeu était encore fort plaisante.

Sur Control, impossible de jouer en 4K « native » : il faut obligatoirement passer sur une résolution de rendu 1080p pour profiter d’une expérience fluide, comprise entre 30 et 45 FPS sans toucher aux réglages, et donc rester sur un niveau de détails élevé, mais avec le ray tracing en niveau faible et le DLSS actif. Le titre restait jouable, mais nous sentions que l’Envy 15 atteignait ici doucement ses limites.

Avec Fortnite, il nous était d’ailleurs impossible de jouer en 4K dans de bonnes conditions, même avec les réglages abaissés en niveau minimum. Trop de chutes de framerate. Nous avons à la place décidé de passer tous les réglages en niveau maximum et d’abaisser la définition en 1080p. Le titre restait alors très joli visuellement et profitait d’un framerate solidement campé à 60 FPS minimum. L’expérience était globalement très plaisante, laissant présager de performances similaires sur d’autres titres orientés eSport.

Notons enfin que l’ensemble de ces essais ont été réalisés avec les derniers pilotes Nvidia RTX Studio, qui ne sont pas aussi bien optimisés pour le jeu que les pilotes GeForce classique. Le HP Envy 15 se destine en effet surtout aux utilisateurs exigeants, ainsi qu’aux professionnels et ne cible pas les joueurs. Il est néanmoins possible de jouer occasionnellement dans de bonnes conditions sur l’appareil.

Terminons par un point rapide sur la prestation du SSD M.2 de 1 To que l’on trouvait sur le Envy 15. Sur CrystalDiskMark, nous avons mesuré 3056,95 Mo/s en lecture et 3102,82 Mo/s en écriture. De bons résultats. Le SSD Samsung du XPS 15 faisait pour sa part mieux en lecture, mais moins bien en écriture, avec respectivement 3522,36 Mo/s et 3011,25 Mo/s relevés.

Autonomie : mieux qu’un laptop gaming… avec les mêmes composants

Ce bon niveau de performance et la présence de composants hautes performances induit fatalement quelques sacrifices en termes d’autonomie. Sur ce terrain le Envy 15 reste dans la moyenne (pour les laptops hautes performances) sans vraiment nous époustoufler. Nous avons comptabilisé tout juste 5 heures 30 minutes d’autonomie en lecture vidéo sous Netflix (via Edge), avec la luminosité au maximum, le rétroéclairage du clavier coupé et un casque branché. C’est honnête sans être transcendant. Heureusement, l’appareil se rattrape assez bien en utilisation bureautique et multimédia léger, avec jusqu’à 7 heures d’autonomie. Un bilan plutôt correct, donc, au regard encore une fois des composants embarqués.

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La recharge, elle, s’opère de 0 à 100% en à peu près 2 heures 30, mais à l’aide d’un bloc d’alimentation maous, assez peu agréable à transporter au quotidien avec soi. Il faudra pourtant s’y habituer, comme l’essentiel de ses concurrents, le Envy 15 ne permet pas de tenir une journée complète de travail sur batterie.

Son : une "certification B&O" pour faire joli

Sur le plan de la qualité audio, HP nous limite à une expérience vraiment passable. Les haut-parleurs B&O du Envy 15 sont décevants, à tel point que le bilan est à deux doigts d’en être embarrassant pour l’équipementier danois, qui prête son nom à cette demi débâcle. C’est d’autant plus dommage que HP a choisi de réserver une place importante à ses haut-parleurs, en les disposant de chaque côté du clavier. Une bonne décision pour favoriser la diffusion du son, mais le résultat n’est pourtant pas flatteur, avec une absence totale de grave, des médiums vraiment fades et des aigus aussi agréables que le son d’une crécelle.

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Il faudra donc brancher un casque. De ce point de vue, la sortie Jack 3,5 mm est convaincante mais pas vraiment exemplaire non plus, car trop puissante pour son propre bien. Si le son diffusé est limpide et bien défini jusqu’à 70%, l’ensemble perd significativement en netteté et en précision au delà de ce palier. Le rendu est alors assez brouillon. Globalement, HP aurait pu (et selon nous dû) mieux soigner la partie son de son appareil. Apposer le logo d’un géant de l’audio n’a jamais été suffisant pour proposer une expérience convaincante. Le Envy 15 en est une nouvelle fois la démonstration par l’exemple.

Prix : un appareil bien situé face à la concurrence

Côté prix, le HP Envy 15 est plutôt bien positionné par rapport à ses concurrents, comme souvent avec les appareils du constructeur américain. Nous lui trouvons deux rivaux directs que nous avons eu l’occasion d’évoquer à plusieurs reprises dans le test : les Dell XPS 15 et 17 2020. Le Envy 15 a néanmoins l’avantage d’être proposé (dans la version que nous avons reçue en test) à un tarif plus abordable que l’équivalent côté XPS 15 (2800 euros), tout en intégrant une RTX 2060, qui est chez Dell l’apanage du XPS 17, nettement plus cher (environ 3600 euros à configuration équivalente).

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Chez Acer, on pourrait citer le Aspire 7, qui reprend des composants proches en termes de performances, pour un tarif inférieur à 1700 euros, mais avec un processeur Intel Core i7 d’ancienne génération, une GTX 1650 Ti et moins de RAM / stockage. Son allure et ses finitions sont toutefois nettement moins premium. Pour les Créatifs, le Concept ID 5 est aussi une piste à explorer chez Acer, mais à nouveau avec une puce Intel d’ancienne génération.

Du côté de chez ASUS, le ProArt StudioBook 15 H500 reprend lui aussi une fiche technique axée sur un Core i7 (d’ancienne génération), une RTX 2060 et un écran 4K. Il s’adresse également aux créatifs avec le label RTX Studio, mais avec un prix avoisinant cette fois les 2500 euros.

HP Envy 15, l’avis de Clubic :

Conclusion
Note générale
8 / 10

Le Envy 15 a l’inconvénient de rester très conservateur en termes de design et de ratio d’écran, tout en se prenant assez royalement les pieds dans le tapis sur l’expérience audio. En dehors de cela, le produit de HP se montre très convaincant, avec un système de dissipation efficace et raisonnablement bruyant, de très bonnes performances pour l’essentiels des activités que des particuliers ou des créatifs pourraient lui demander, et un excellent écran OLED. Nous avons aussi apprécié sa connectique (à l’exception de l’absence de lecteur SD pleine taille) et ses très belles finitions.

Autre atout, son placement tarifaire un peu plus attractif que ce que propose la concurrence immédiate de Dell, notamment. Cela lui permet d’être une excellente alternative au XPS 15 2020, sans nécessairement en avoir tous les atours.

Les plus
  • Un très bel écran OLED
  • Excellent rapport encombrement / performances
  • Système de dissipation efficace et assez discret
  • Bonne connectique, complète
  • Clavier valable
  • Qualité des finitions
  • Positionnement tarifaire honnête
  • Autonomie correcte au regard des composants embarqués
Les moins
  • Design très (trop) classique
  • Pas de ratio 16:10 pour l’écran
  • Trackpad trop petit et perfectible
  • Partie son à revoir
  • Webcam piteuse (comme souvent)
  • Pas d’identification faciale
Sous-notes
Design
7
Écran
8
Performances
9
Autonomie
8
Prix
8
Meilleurs prix