© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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Lancée l’année dernière, la gamme Victus vise à remplacer une lignée HP Pavillon Gaming peu à peu abandonnée par le constructeur de Palo Alto. Pensée comme une marque à part entière, cette nouvelle entité accueillait en mai dernier le Victus 15, plus compact que le Victus 16 introduit l’an passé, mais toujours aussi abordable, avec un prix de départ fixé à 799 euros. Une somme plutôt modique pour un PC portable gamer… mais que peut-on vraiment en attendre ? Réponse dans notre test.

6 /10
HP Victus 15-FA0038NF
Aucun prix trouvé sur ce produit.
Les plus
  • Le prix
  • La connectique complète
  • Des performances correctes en 1080p (pour le prix)
  • Chauffe assez bien maîtrisée dans l’ensemble
Les moins
  • Qualité d’affichage exécrable
  • Les limites de la GTX 1650 de plus en plus visibles
  • Les ventilateurs actifs pratiquement tout le temps
  • Un design sobre, certes, mais quand même un peu barbant
  • Autonomie anecdotique

Annoncé en mai et lancé en septembre dernier, le nouveau Victus 15 arrive sur le marché en complément d’un Victus 16 qui avait fait une entrée remarquée sur le marché en 2021… à défaut de convaincre totalement. Sans rien changer ou presque à sa formule, HP cherche une nouvelle fois à nous proposer un PC portable gaming tout en compromis pour offrir un bon rapport performances/prix sur l’entrée de gamme. Pour ce faire, le Victus 15 fait feu de tout bois en se déclinant tout autant en version Intel/NVIDIA, qu’AMD/Radeon.

HP France nous a fait parvenir une unité équipée d’un Core i5 de 12e génération et d’une carte graphique NVIDIA GeForce GTX 1650. Voici la fiche technique complète de ce modèle (Victus 15-FA0038NF) :

Fiche technique HP Victus 15-FA0038NF

Résumé
ProcesseurIntel Core i5-12450H
Taille de la mémoire8Go
Carte graphiqueNvidia GeForce GTX 1650
Mémoire vidéo4Go
Taille de l'écran15.6 pouces
Taux de rafraîchissement60Hz
OS
Système d'exploitationWindows 11
Processeur
ProcesseurIntel Core i5-12450H
Type de processeur8 coeurs / 12 threads
Fréquence du processeur4.4GHz
Finesse de gravure10m
Mémoire vive
Taille de la mémoire8Go
Type de mémoireDDR4
Fréquence(s) Mémoire3,200GHz
Nombre de barrettes2
Nombre de slots mémoire libres0
Graphismes
Carte graphiqueNvidia GeForce GTX 1650
Max-QOui
Mémoire vidéo4Go
VR Ready (réalité virtuelle)Oui
Type mémoire vidéoGDDR5
Écran
Taille de l'écran15.6 pouces
Taux de rafraîchissement60Hz
Type de dalleDalle IPS
Type d'écranLED
Résolution d'écranFull HD
Format de l'écran16/9
Dalle mate / antirefletOui
NVIDIA G-SYNCNon
Écran tactileNon
Stockage
Configuration disque(s)SSD
Disque principal512 Go
Lecteur optiqueAucun
Emplacement mSATA/M.2M.2 (occupé)
Lecteur de carte mémoireCarte SD
Connectique
Connectiques disponiblesEthernet - RJ45 Femelle, Jack 3,5mm Femelle Stéréo, HDMI 2.1, USB 3.1, USB 3.1 Type C
Réseau sans-fil
Wi-FiOui
Version Wi-Fi6
BluetoothOui
Version Bluetooth5.3
Équipement
WebcamOui
Haut-parleursIntégrés
ClavierAzerty
Clavier rétroéclairéOui - Couleur unique
Pavé numériqueOui
Lecteur d'empreinte digitaleNon
Caractéristiques physiques
Épaisseur2.35cm
Longueur35.79cm
Largeur25.5cm
Poids2.29kg

En France, trois principales configurations sont proposées pour le Victus 15. La nôtre (Core i5, 8 Go de RAM, GTX 1650, 512 Go de SSD) est disponible à un tarif recommandé de 1 099 euros. Une autre version articulée autour d’un AMD Ryzen 5 5600H et d’une Radeon RX 6500M est pour sa part affichée à 999 euros, tandis que la mouture la mieux équipée de l’appareil (reprenant la même configuration que notre modèle de prêt, mais avec une RTX 3050 4 Go côté GPU) monte à 1 249 euros sur le site officiel de HP.

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Design : morne plaine… mais la sobriété est toujours au rendez-vous

Le Victus 15 reste rigoureusement fidèle au look de son grand frère de 16 pouces, lancé l’année dernière. Avec ses 15,6 pouces « seulement », l’appareil se révèle par contre légèrement plus compact que son prédécesseur avec 35,79 x 25,5 x 2,35 cm pour 2,29 kg (contre 37 x 26 x 2,35 cm pour 2,48 kilos l’an passé). On ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une nouveauté à proprement parler, mais cette petite différence de gabarit rend l’appareil un chouïa plus facile à manier. Un avantage, si l’on veut, pour un produit qui reste bien terne sur le reste.

Il s’agit sur le papier d’un parti pris de HP, qui souhaite justement démarquer son laptop de la concurrence, avec un look sobre et discret : un produit que monsieur Tout-le-Monde n’aura pas honte d’emmener au bureau pour bosser. Cette approche louable permet au Victus 15 d’être effectivement discret, très éloigné des looks tapageurs pensés pour aguicher les gamers.

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Cette sobriété confine toutefois à l’ennui, avec un châssis noir tristounet et des lignes certes taillées à coup de serpe, mais assez peu audacieuses dans l’ensemble. D’autres coloris existent (un blanc éclatant et un bleu nuit), mais rien de très original ou d’enchanteur là non plus. Globalement, nos impressions sont identiques que pour le Victus 16. Même si le résultat est honnête, la prise de risque est vraiment minimale et c’est dommage, d’autant plus face à des concurrents aux dégaines plus appétissantes, comme le Dell G15 ou les ASUS TUF Gaming A15/F15.

Cette impression s’étend à la fabrication du produit en elle-même : correcte sans plus. L’engin est entièrement composé de plastique, ce qui n’a rien d’anormal sur cette gamme de prix, mais l’assemblage n’est pas nécessairement très méticuleux. L’impression d’avoir affaire à une boîte en plastique est même celle qui ressort le plus lors des premières minutes d’utilisation. En somme, HP nous offre un produit aux finitions honnêtes, mais sans proposer grand-chose de plus à nous mettre sous la dent. Avec un prix de départ fixé en dessous des 1 000 euros, la chose s’explique toutefois sans mal. On apprécie néanmoins la forme stylisée du logo installée sur le capot et rappelée discrètement à divers endroits du châssis.

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L’aspect dépouillé du Victus 15 concerne aussi les périphériques embarqués. La webcam 720p offre vraiment le minimum syndical avec une qualité d’image piteuse. Vous pourrez l’utiliser ponctuellement pour de brefs échanges en visio, mais en ayant quand même un peu honte de l’allumer. Même constat pour le trackpad, qui est principalement là en dépannage. En dépit d’une grande surface de glisse (appréciable), ce dernier se montre souvent imprécis dans ses clics appuyés, et trop bruyant.

Pas vraiment de coup de cœur non plus en ce qui concerne le clavier (rétroéclairé en blanc uniquement). En dépit d’un espace de saisie un peu trop exigu (dû à l’ajout d’un pavé numérique), ce dernier se révèle agréable pour travailler grâce à une frappe sèche, très silencieuse et rapide. Ses touches déçoivent toutefois dans les jeux, où leur faible profondeur de course induit pour nous un manque de confort sévère, ainsi qu’une précision discutable sur les titres un tant soit peu nerveux.

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En matière de design, il s’agit du point que HP devrait corriger au plus vite sur ce produit, car les défauts de ce clavier nuisent réellement à l’expérience en jeu… ce qui est problématique pour un laptop gaming. On note aussi, de manière un peu plus attendue à ce niveau de prix, l’absence de capteur d’empreintes ou d’identification faciale. Sur le Victus 15, comme sur le Victus 16 ou chez leurs principaux concurrents, l’ouverture de session se fait donc à l’ancienne uniquement : en tapant un bon vieux code PIN.

Bon point par contre en matière de connectique. La sélection de ports se montre relativement généreuse, avec une entrée USB Type-C à 5 Gbit/s (prenant en charge l’affichage), deux ports USB Type-A à 5 Gbit/s, une sortie HDMI 2.1, une prise RJ-45, une prise casque jack 3,5 mm et un lecteur de carte SD. Tout ce qu’il faut pour le quotidien sans se prendre la tête.

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Le Victus 15 se contente pour le reste d’un indice de réparabilité de 6,2/10. L’accès aux composants se fait après avoir retiré la plaque inférieure du châssis, retenue par sept vis cruciformes classiques. Apparaît alors la carte mère, sur laquelle se logent deux barrettes de RAM, un SSD M.2 et un modem voué aux connexions sans-fil. Ces trois composants peuvent être facilement remplacés, au même titre que la batterie.

© HP

Écran : difficile de tomber plus bas

Faire des économies, c’est la priorité de HP sur le Victus 15. Une nécessité absolue pour permettre au constructeur de se faire une marge tout en proposant son laptop gaming à moins de 1 000 euros en prix de départ. Cette approche induit quelques grosses coupes sombres, et la qualité d’affichage est malheureusement au premier rang des sacrifiés. L’appareil se contente en l’état d’une dalle IPS Full HD (1 920 par 1 080 pixels) au format 16:9, fabriquée par AU Optronics.

Un écran des plus basiques qui ne parvient malheureusement pas à assurer un rendu ne serait-ce qu’honnête à l’utilisateur final. Dans le cas présent, l’expérience d’affichage est même tout bonnement déplorable, pour ne pas dire carrément sinistrée. L’écran du Victus 15 est en effet le plus mauvais testé sur un laptop par Clubic ces dernières années, et de loin.

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Rien qu’à l’œil nu, on remarque dès le départ une luminosité faiblarde, des couleurs délavées et des angles de vision extrêmement réduits : si vous n’êtes pas placés bien en face de l’écran, vous ne verrez plus grand-chose (ce qui, au fond, n’est peut-être pas plus mal). Une triste première impression plus que confirmée par notre sonde et le logiciel de mesures Calman Ultimate. Le verdict est sans appel : rien ne va.

Commençons avec la luminosité. Elle se limite à une valeur lilliputienne de 205,5 cd/m2, insuffisante quel que soit le contexte d’utilisation, et inférieure aux 250 cd/m2 (déjà faiblards) promis par HP. Dans une pièce très éclairée ou en extérieur, on n'y voit rien. Il faut ajouter à cela un ratio de contraste de 413:1 seulement (très inférieur à ce que l’on trouve habituellement sur la technologie IPS, même en entrée de gamme), un DeltaE à la rue (mesuré à 9,7 alors qu’il devrait être égal ou inférieur à 3) et une température d’écran déconcertante. Elle s’envole en effet à 12 143 kelvins (au lieu d’approcher les 6 500 kelvins du standard vidéo), et dérive très fortement vers les bleus… au point de fausser complètement les couleurs de tous les contenus affichés à l’écran.

La catastrophe se poursuit s’agissant cette fois la couverture des principaux espaces colorimétriques. Le gamut sRGB n’est pris en charge qu’à hauteur de 58,2 %, tandis que seuls 43 % du spectre DCI-P3 sont supportés. Médiocre, tout simplement, et lent par dessus le marché puisque nous sommes ici limités à un rafraîchissement classique de 60 Hz. Cela dit, la barre des 60 FPS est rarement atteinte en jeu avec la configuration de notre unité de test.

Performances : Fortnite, oui, mais quoi d’autre ?

Notre modèle de prêt est en effet équipé d’une configuration minimaliste regroupant un processeur Intel Core i5-12450H (8 cœurs/12 threads — 4 cœurs hautes performances et 4 cœurs haute efficacité — cadencés à un maximum de 4,40 GHz, 12 Mo de cache, 45 W de TDP), 8 Go de mémoire vive (via deux barrettes DDR4 à 3200 MHz) et une GTX 1650 4 Go. Autant dire qu’avec cet attelage, le Victus 15 devra voyager léger côté réglages en jeu. Même en Full HD, la GTX 1650 mobile, qui soufflera au printemps 2023 sa troisième bougie, commence en effet sérieusement à afficher ses limites.

Pour nous faire une idée des capacités de notre configuration en jeu, nous avons lancé Cyberpunk 2077, A Plague Tale : Requiem et l’indéboulonnable Fortnite. Sans surprise, nous avons confirmation que le Victus 15 est quand même plus à l’aise sur les jeux peu gourmands et/ou compétitifs que sur les derniers AAA aux graphismes rutilants. De quoi conforter dans son approche un appareil qui vise avant tout les jeunes au budget réduit et les joueurs occasionnels.

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Commençons par les bonnes nouvelles, avec la prestation honorable du Victus 15 sur Fortnite. En 1080p, avec les réglages en niveau moyen, le Battle Royale d’Epic Game est parfaitement fluide, affichant un framerate solidement tenu aux environs de 80 FPS. Avec les réglages poussés cette fois à leur niveau maximum, on plonge sous la barre des 50 FPS, mais l’expérience de jeu reste globalement fluide en dépit de quelques saccades occasionnelles.

Cyberpunk 2077 est pour sa part animé à 35-40 FPS avec les préréglages en niveau moyen et le ray tracking coupé. On y joue alors sans déplaisir même si la qualité graphique n’est pas optimale, que beaucoup d’effets sympathiques passent à la trappe et que le framerate toussote ponctuellement. Notre Victus 15 a en revanche du mal à tenir le cap des 30 FPS constants sur A Plague Tale : Requiem, et ce, malgré des curseurs graphiques au plus faible.

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La gourmandise du titre d’Asobo Studio confronte clairement la GTX 1650 à ses lacunes, mais dans l’ensemble le Victus 15 remplit bien son rôle de PC portable entrée de gamme, capable de répondre aux attentes des joueurs désireux d’acheter une machine abordable, mais d’offrir une prestation honnête sur quelques jeux en rentrant des cours ou du bureau.

Reste la question de la chauffe et de la gestion des températures. De ce côté, il y a à boire et à manger sur le Victus 15. Si le PC offre de bonnes performances de refroidissement en jeu et que la chauffe n’y est jamais tellement un problème (en stress test sous AIDA 64, le CPU ne passe par exemple jamais la barre des 75-80 degrés), il se révèle vite irritant au quotidien… la faute au souffle des ventilateurs audible pratiquement tout le temps, par défaut, même sur batterie. Ce souffle légèrement aigu fatigue et n’est que rarement justifié en utilisation bureautique et multimédia.

Terminons par les scores de l’engin en benchmark. Sur Cinebench, le Core i5-12450H se place honorablement avec un indice de 8 513 points en multi-core et de 1 660 points en calcul single-core. On reste toutefois un bon cran derrière les performances offertes par le Core i7-12700H, plus haut de gamme. Sur l’Acer Nitro 5 2022, la puce récoltait en effet 1 732 points en calcul single-core et 13 970 points en multi-core.

Sous 3D Mark Time Spy Extreme, la GTX 1650 4 Go de notre laptop écope enfin d’un score GPU de 1 507 points tout juste. À titre de comparaison, la RTX 3060 du Victus 16 (pourtant loin d’être un foudre de guerre côté puissance graphique) faisait forcément mieux, avec 3 764 points au compteur sur le même outil. Quand on vous disait que la GTX 1650 est limitée…

Côté stockage, par contre, le Victus 15 est loin de démériter. Son SSD de 512 Go affiche quelque 6 904,40 Mo/s en lecture et 4 497,94 Mo/s en écriture. Compte tenu de son placement tarifaire, ces vitesses de transfert sont bonnes, pas nécessairement tonitruantes, mais très honnêtes.

Autonomie : une batterie qui fait de la figuration

À peine rechargé, déjà déchargé. C’est comme ça qu’on pourrait résumer l’expérience offerte par le Victus 15 en matière d’autonomie. Sur son site officiel, HP promettait jusqu’à 6 heures 30 minutes d’utilisation sur batterie pour son laptop, mais malheureusement, on en est loin. En utilisation courante, avec les paramètres d’alimentation par défaut, tablez plutôt sur deux grosses heures d’autonomie. C’est peu, même sur le terrain des PC portables gaming — pourtant peu connus pour leur endurance.

Dans un contexte de lecture vidéo cette fois, en laissant tourner des contenus avec la lecture automatique sur YouTube (via Edge), avec la luminosité de l’écran poussée à 100 %, les paramètres d’alimentation réglés sur la meilleure efficacité énergétique et le rétroéclairage du clavier coupé, nous n’avons pas tenu plus de 3 heures 35 minutes avant de voir l’écran s’éteindre.

La recharge de la petite batterie (52,5 Wh seulement) du Victus 15 se fait pour sa part à l’aide d’un chargeur de 150 W relativement compact. Le plein d’énergie est alors fait en plus ou moins deux heures sur secteur : nous sommes dans la moyenne pour un produit de ce type.

Audio : des haut-parleurs suffisants

Deux petits haut-parleurs sont installés sous le châssis. Ces derniers sont modestes, comme souvent, mais délivrent un son relativement puissant. Nous n’irons pas jusqu’à dire que l’expérience audio est bonne, mais elle est suffisante pour regarder quelques vidéos sur YouTube sans brancher d’écouteurs. Les aigus sont un peu criards, les médiums trop présents et les graves totalement oubliés… mais en dépannage, c’est honnête.

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La prise casque est pour sa part installée sur le flanc gauche du produit. Elle se montre globalement très efficace. À l’oreille, le son diffusé est à la fois puissant et précis. Si vous avez un bon casque audio à y connecter, vous ne devriez pas être déçus.

HP Victus 15, l’avis de Clubic :

Conclusion
Note générale
6 / 10

Le Victus 15 est un PC portable gaming qui voyage (très) léger. Sa configuration modeste permet de jouer à quelques jeux dans des conditions correctes, en 1080p, et en restant raisonnables sur les options graphiques. Voilà. C’est à peu près tout ce qu’on peut attendre de ce produit. Un ordinateur accessible, certes, mais qui fait d’après nous trop de concessions pour être vraiment recommandable.

Car pour permettre aux joueurs occasionnels de mettre la main sur un appareil lancé à prix plancher, HP a sabré tout ce qu’il pouvait sabrer : pas de RTX 3000 par défaut, pas de système d’identification biométrique, pas de rétroéclairage RGB, pas d’écran 120 ou 144 Hz, qualité d’affichage au ras des pâquerettes, autonomie proprement anecdotique et conception 100 % plastique.

Restent une connectique heureusement pas trop dépouillée, des performances convenables pour le prix et un système de dissipation efficace (bien qu’assez peu discret au quotidien). Pas facile de trouver beaucoup d’autres qualités au Victus 15, et c’est assez dommage, d’autant que la qualité d’affichage médiocre de ce modèle rend les autres concessions faites par HP plus difficiles à accepter de bon cœur.

Si votre budget est un tout petit peu plus étoffé, préférez-lui son grand frère, le Victus 16, ou bien certains modèles concurrents comme l’Acer Nitro 5 ou le Dell G15.

Les plus
  • Le prix
  • La connectique complète
  • Des performances correctes en 1080p (pour le prix)
  • Chauffe assez bien maîtrisée dans l’ensemble
Les moins
  • Qualité d’affichage exécrable
  • Les limites de la GTX 1650 de plus en plus visibles
  • Les ventilateurs actifs pratiquement tout le temps
  • Un design sobre, certes, mais quand même un peu barbant
  • Autonomie anecdotique
Sous-notes
Design
7
Écran
3
Performances
6
Autonomie
4
Prix
7

Concurrence : quelles alternatives au HP Victus 15 ?

8 /10
Aucun prix trouvé sur ce produit.
Les plus
  • De solides performances en 1080p
  • Système de dissipation efficace…
  • Un châssis plus élégant et mieux conçu que par le passé
  • Bon clavier RGB et connectique complète
  • Emplacements M.2 et 2,5 pouces disponibles
Les moins
  • Un écran IPS pas assez lumineux, aux couleurs trop froides
  • … mais très bruyant
  • Webcam, haut-parleurs et trackpad vraiment anecdotiques
  • Autonomie dérisoire (3 à 4 heures seulement)

À défaut d'être parfait, le nouveau Nitro 5 fait exactement ce que l'on attend de lui : il nous offre une bonne expérience globale à un prix raisonnable sur un marché souvent marqué par des positionnements tarifaires exubérants. Avec une fourchette de prix comprise entre 1 200 et 1 700 euros, l'engin « accessible » d'Acer se démarque face à ses nombreux concurrents par un design relativement soigné, une qualité d'assemblage nettement améliorée par rapport aux précédents modèles et de solides performances.

On apprécie aussi l'efficacité de son système de dissipation. Pragmatique, ce dernier ne s'embête pas à ménager nos oreilles et préfère le bruit décomplexé aux températures trop élevées qui brideraient vite les composants. Une bonne chose, d'après nous.

Acer se rate en revanche sur l'écran, a fortiori sur notre unité de test. Les meilleures configurations du Nitro 5 se limitent en effet à une dalle IPS 1080p assez décevante, car insuffisamment lumineuse. Une marge de progression est clairement possible de ce côté, tout comme du côté de l'autonomie… même s'il est clair que la vocation du Nitro 5 est de rester bien en place sur un bureau plutôt que de nous accompagner dans tous nos déplacements.

8 /10
Aucun prix trouvé sur ce produit.
Les plus
  • Bonnes performances en 1080p…
  • Design et qualité de conception
  • Refroidissement pas trop bruyant
  • Le prix
Les moins
  • … mais le ray tracing n’est pas toujours tenable
  • Luminosité de l’écran faiblarde
  • Clavier décevant, trop axé bureautique
  • Suite logicielle limitée

Bonne pioche que le G15 : il parvient à pimenter les références PC portables gamer entrée de gamme de Dell, qui ne souffrent plus autant qu’avant de la comparaison avec les belles machines d’Alienware. Sans jamais perdre de vue le placement accessible de sa machine, le constructeur texan réussit à nous proposer une montée en gamme intéressante, portée par un nouveau châssis inspiré justement des Alienware, un système de dissipation convaincant et des composants performants. De quoi permettre à l’appareil de convaincre autant les joueurs occasionnels que les amateurs de bons rapports équipement / prix.

De notre côté, on regrettera quand même certaines concessions faites par Dell, notamment au niveau de l’écran, qui manque de luminosité, ou de la suite logicielle rachitique proposée sur le G15. On pourra aussi pester contre le clavier de l'engin, très (trop) axé bureautique… sur une machine ayant pourtant une vocation gaming très marquée. Cela dit, est-ce vraiment si important quand notre prix d'entrée est à moins de 1 000 euros ?