Face aux craintes d'espionnage, une franchise de foot US annule un accord avec Huawei

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 28 décembre 2018 à 20h14
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La franchise des Washington Redskins a cédé aux sirènes du gouvernement américain, qui fait en sorte de limiter l'influence de Huawei sur son territoire, en cessant sa collaboration avec l'équipementier chinois, qui allait l'équiper en Wi-Fi.

La relation entre Huawei et les États-Unis n'a plus rien de normal. Et désormais, la moindre petite braise suffit à donner un peu plus d'épaisseur à l'incendie allumé du fait de la « dispute » qu'entretiennent Donald Trump et Xi Jinping, et de la place de numéro 2 mondial des smartphones occupée par... Huawei.

Pas de Wi-Fi géré par Huawei à Washington

Le conflit déborde même sur le terrain sportif. La franchise de NFL (football américain) des Washington Redskins a annulé un accord qui prévoyait de fournir une connexion Wi-Fi gratuite dans son stade, le FedEx Field, les jours de matchs.

Huawei et la franchise américaine avaient conclu un accord en 2014 prévoyant l'installation du Wi-Fi gratuit dans son stade de près de 80 000 places. En échange, le géant chinois aurait bénéficié d'une belle publicité tout au long de l'année. Mais en raison des craintes des agences américaines de renseignement et du Congrès, l'équipe, par l'intermédiaire de son président Bruce Allen, a décidé de mettre un terme au partenariat avant même que celui-ci ne débute.

Huawei soupçonné d'être lié au renseignement chinois

Selon le Wall Street Journal, un membre affilié au Congrès américain aurait craint que les dirigeants gouvernementaux utilisant le Wi-Fi fourni par Huawei ne courent un risque d'autant plus fort que la franchise se trouve à Washington même. La société fait l'objet de sérieuses suspicions de la part des États-Unis, qui lui reprochent d'être liée au renseignement chinois et de servir d'espion XXL.

Il y a quelques jours, le président de l'entreprise avait pourtant affirmé qu' « aucune preuve n'indique que les équipements Huawei constituent une menace pour la sécurité. » Visiblement, ses propos n'ont pas été à la hauteur de ses espérances.

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Commentaires (2)
Fulmlmetal

Lol, l’arroseur arrosé. Les USA, premier pays au monde a espionner tout le monde, dont ses alliés, qui fait une crise de parano sur l’espionnage chinois.
Mr Trump, tout le monde espionne tout le monde, et vous le premier.

komawok

De même pour Kaspersky et d’autre cas récents, nous avons les “on-dit” et autres suspicions de toutes parts, et je ne doutes pas des intentions des un et des autres à vouloir s’espionner à une échelle industrielle, mais autant d’un côté on dispose de leaks assez nombreux (USA), autant de l’autre tjr rien à se mettre sous la dent, à part avec des enquêtes sur attaques réseaux remontant à certaines activités russes ou chinoises… Alors, qu’en est-il en réalité, bienvenue dans les néo-guerres ?

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