Alors que l'apaisement semblait poindre entre la Chine et les États-Unis, des sénateurs américains demandent à ce que Huawei soit écartée du marché de l'énergie solaire.
Ça doit commencer à faire beaucoup pour Huawei. Dimanche, la firme avait salué les propos de Donald Trump qui avait indiqué, deux jours plus tôt, qu'il y avait une « très bonne chance » qu'un accord commercial soit enfin conclu entre la Chine et les USA, laissant ainsi implicitement la porte ouverte à Huawei sur sol américain. Sauf que plusieurs sénateurs remettent le feu aux poudres en appelant à l'exclusion de la firme de Shenzhen et du réseau de télécommunications, et du marché de l'énergie solaire.
Les sénateurs américains veulent faire coup double
Lundi, 11 sénateurs, parmi lesquels huit républicains, deux démocrates et un indépendant, ont signé ensemble une lettre appelant le gouvernement américain à bloquer Huawei dans son activité d'équipementier de générateurs d'énergie solaire et à maintenir la mise à l'écart de la société chinoise de son autre rôle, celui d'équipementier du réseau 5G.La missive, destinée au département de la Sécurité intérieure et à celui de l'Énergie, vise à empêcher la firme de Shenzhen de fournir des onduleurs solaires aux États-Unis, qui permettent de convertir l'énergie solaire en énergie utilisable sur les réseaux électriques des entreprises énergétiques d'outre-Atlantique.
Huawei, un acteur récent sur le marché de l'Énergie aux USA
Pour les sénateurs signataires de la lettre, « les systèmes photovoltaïques à grande échelle et ceux utilisés par les entreprises, les propriétaires et les entreprises du secteur, sont également vulnérables aux cyberattaques ».En réalité, Huawei est une entreprise récente sur le marché énergétique US. La société a développé une nouvelle génération d'onduleurs solaires relativement peu coûteux, qui convertissement, gèrent puis surveillent l'énergie produite par les panneaux solaires réservée à l'usage domestique.
L'un des présidents par rotation de Huawei, Guo Ping, a réaffirmé en début de semaine en marge du Mobile World Congress à Barcelone que le groupe n'utilise pas ses équipements à des fins d'espionnage.