Washington souhaite obtenir un délai pour mettre en place progressivement l'interdiction d'utiliser des produits Huawei au sein des agences fédérales.
Alors que Huawei vient de recevoir le soutien de Google, qui considère que priver la société chinoise de son OS Android entraînerait des risques pour la sécurité américaine, la firme de Shenzhen pourrait bénéficier d'un nouveau geste en sa faveur, provenant cette fois de la sphère politique des États-Unis. Tout est venu d'une lettre adressée au vice-président des USA.
Deux années nécessaires à la bonne application des restrictions
Mardi dernier, le chef du budget par intérim de la Maison-Blanche, Russell Vought, a envoyé une missive au vice-président du pays, Mike Pence, ainsi qu'à neuf membres du Congrès. Dans cette dernière, il demande officiellement à ce que certaines restrictions visant à interdire d'acheter des produits et équipements de la firme Huawei soient repoussées de deux ans.Par sa demande, Vought souhaite « garantir la mise en œuvre effective de l'interdiction sans pour autant compromettre les objectifs de sécurité souhaités ». Cette requête fait suite aux propos des ministres des Finances, rapportés depuis le G20 par Steven Mnuchin, le secrétaire américain au Trésor, qui a déclaré au Japon que Donald Trump pourrait assouplir les restrictions sur Huawei dans le cas où il noterait une amélioration des négociations commerciales sino-américaines.
Une possible issue positive au conflit en cas de négociations commerciales favorables à Donald Trump
Les agences fédérales et leurs nombreux sous-traitants vont, à défaut d'un assouplissement de la position du chef de l'État américain, devoir appliquer les dispositions du National Defense Anthorization Act (NDAA), qui leur interdit d'utiliser les équipements de Huawei en raison des liens présumés entre le géant chinois et Pékin.Selon Russell Vought, il faudrait donc deux ans pour parvenir à une bonne application de la loi. « Il s'agit de veiller à ce que les entreprises qui font affaire avec le gouvernement ou reçoivent des subventions et des prêts de l'administration fédérale aient le temps de mettre fin à leurs relations commerciales avec Huawei et les autres entreprises de technologie chinoises qui figurent dans la NDAA », précise le Bureau de la gestion et du budget de la Maison blanche dans un communiqué.
Si nous n'évoquons ici qu'un retard hypothétique de l'échéance, une issue positive pour Huawei semble bien toujours possible dans cette affaire.
Source : The Guardian