Le fabricant chinois met la pression sur l'opérateur américain, ce qui ne devrait pas forcément apaiser les relations entre Pékin et Washington.
Le groupe Huawei réclame la somme rondelette d'1 milliard de dollars à Verizon Communications au titre de redevances portant plus de 230 brevets de la firme de Shenzhen, rapporte le Wall Street Journal. Les tensions entre la Chine et les États-Unis, sur fond de guerre commerciale, nourrissent sans doute en grande partie la colère de Huawei.
Huawei veut faire payer Verizon pour avoir utilisé ses brevets via des entreprises tierces
Au mois de février, un responsable de la propriété intellectuelle de la société chinoise avait enjoint Verizon à régler la facture de façon à « résoudre la question des licences ». Les brevets en question engloberaient du matériel de réseau, des technologies liées aux objets connectés, mais aussi des infrastructures filaires.Les deux géants ont pu échanger à New-York, la semaine dernière, afin de déterminer si l'un des deux plus gros opérateurs de télécommunications américains utilisait des matériels tiers pouvant entrer en confrontation avec des brevets de Huawei et constituer une infraction. En d'autres termes, l'entreprise chinoise veut savoir si Verizon a utilisé du matériel provenant d'autres sociétés qui s'appuieraient elles-mêmes sur des brevets Huawei. Rien n'a réellement filtré de cet entretien.
Une nouvelle conséquence au placement sur liste noire de Huawei
« Ces questions dépassent Verizon », a tout de même déclaré un porte-parole de l'entreprise américaine. « Compte tenu du contexte géopolitique, tout problème avec Huawei affectera l'ensemble de notre secteur et fera naître des préoccupations à la fois nationales et internationales ». Cela pourrait sous-entendre que Verizon ne souhaite pas que le géant chinois soit un obstacle.Depuis son placement sur liste noire après des soupçons d'espionnage pour le compte de Pékin, Huawei est bousculé dans tous les sens, avec sa branche d'équipementier comme principale cible. Les États-Unis ne souhaitent pas que la société équipe ses administrations fédérales ni les principales nations du monde de ses infrastructures 5G.
Source : wsj, zonebourse