Ces 28 et 29 juin se tenait le G20, au Japon. L'occasion pour Donald Trump de converser avec le président chinois Xi Jinping et d'annoncer un apaisement des rapports commerciaux entre la Chine et les Etats-Unis. Les firmes américaines pourraient notamment être autorisées à reprendre leurs échanges avec Huawei. Aucune modalité n'a toutefois été communiquée par Donald Trump, pointe The Verge.
Huawei pourrait-il (enfin) souffler ? La question se pose suite aux récentes déclarations de Donald Trump. Au Japon, à l'issue du G20 et de son entretien avec le président chinois Xi Jinping, l'intéressé a indiqué que les deux pays reprendraient leurs négociations commerciales, et que les autorités américaines s'abstiendraient d'instaurer de nouvelles taxes à l'export pour les produits fabriqués en Chine. Huawei pourrait aussi être concerné par cette posture visiblement adoucie de Donald Trump : la firme de Ren Zhengfei serait notamment en passe de pouvoir reprendre ses échanges commerciaux avec les entreprises américaines (dont Google, Intel, Microsoft...).
Huawei encore loin d'être sortie d'affaire
Ces dernières avaient été contraintes, en mai dernier, de suspendre leurs échanges commerciaux avec Huawei suite à l'Executive Order mandé par Donald Trump. Au japon, le président Trump a néanmoins laissé entendre que ces sanctions pourraient être levées, tout du moins en partie, mais l'on ignore si des instructions ont d'ores et déjà été données en ce sens au département américain du commerce.D'après le Washington Post, cité par The Verge, Donald Trump aurait indiqué à des journalistes qu'il rencontrerait des hauts-fonctionnaires américains afin d'amoindrir la pression exercée sur Huawei, mais aucune décision formelle n'aurait encore été prise. Le Wall Street Journal, également cité par le média, rapporte pour sa part que le sort de Huawei serait décidé au terme, seulement, des négociations en cours entre la Chine et les Etats-Unis.
Les déclarations de la Maison Blanche auprès de Fox News sont un peu plus précises. Interrogé, Larry Kudlow (président du National Economic Council) a expliqué que le département du commerce « accorderait des licences additionnelles en cas de disponibilité générale » pour certains composants. « Les préoccupations en matière de sécurité nationale demeureront primordiales », a-t-il toutefois précisé.
La pression sur Huawei : un levier pour les négociations
L'Executif Order prononcé en mai par Donald Trump avait immédiatement - et lourdement - impacté Huawei dans ses activités. Google, Intel, Microsoft ou encore ARM s'étaient en effet vu contraints de renoncer à leurs échanges avec le géant chinois, le laissant dépourvu d'OS pour ses smartphones et ses ordinateurs portables (Android et Windows tombant sous le coup des sanctions américaines), mais aussi de certains composants pour ses différents appareils électroniques. La défection d'ARM comptait aussi parmi les plus dramatiques, puisque l'entreprise britannique fournit les licences utilisées par Huawei pour concevoir ses propres processeurs mobiles (via sa filiale HiSilicon). Plus récemment, la firme s'était également vu interdire l'usage de cartes micro SD.Fin mai, Donald Trump laissait cependant entendre que ces sanctions pourraient être levées en cas d'avancées notables dans les négociations commerciales avec la Chine. Contrairement à l'argumentaire officiel de la Maison Blanche, ces sanctions pourraient donc avant tout relever d'un objectif stratégique pour les Etats-Unis et servir de levier pour les négociations en cours avec le gouvernement chinois. Le dialogue entre les deux pays doit reprendre prochainement... et le cas de Huawei sera plus que jamais central dans ces échanges.
Source : The Verge