Le gouvernement américain a dévoilé, mercredi, les règles empêchant officiellement les administrations publiques du pays de nouer des contrats avec Huawei et d'autres équipementiers chinois.
Persona non grata aux États-Unis, Huawei est le symbole de la guerre commerciale sino-américaine. La firme de Shenzhen, consciente qu'elle ne pourra plus mener ses activités comme par le passé outre-Atlantique, a dû prendre connaissance des règles officielles publiée par l'administration Trump mercredi après-midi, interdisant à toutes les agences fédérales américaines de travailler et de nouer des contrats avec elle.
Une interdiction déjà actée, mais désormais on ne peut plus officielle
Avec le nouveau règlement, le Congrès américain est venu mettre en œuvre une interdiction qui était en fait incluse dans la loi relative à la défense, que l'institution avait approuvé il y a plusieurs mois. Dès mardi prochain, les administrations publiques du pays n'auront plus le droit de collaborer avec Huawei.Huawei : le Sénat adopte définitivement la loi 5G, qui va renforcer le contrôle des équipements réseaux
Il est important de préciser que l'interdiction ne s'applique pas uniquement à Huawei, mais aussi à d'autres acteurs du numérique chinois, parmi lesquels l'équipementier télécoms ZTE et le fabricant de matériel de vidéo-surveillance Hikvision.
Un délai supplémentaire accordé aux entreprises déjà sous contrat avec Huawei
Le document officiel fait tout de même état d'exceptions, puisque les agences fédérales qui étaient déjà sous contrat avec Huawei & co avant le bannissement des entreprises auront jusqu'au mois d'août 2020 pour entrer en conformité avec la nouvelle réglementation, et cesser toute relation avec les firmes citées. En outre, les entrepreneurs pourront demander une dérogation s'ils prouvent que les liens qui les unissent à Huawei, ZTE ou Hikvision ne constituent pas une menace pour la sécurité.Placé sur liste noire aux USA, le géant Huawei s'est rebiffé ces dernières semaines en supprimant 600 postes de sa branche de recherche et développement aux États-Unis. Et le premier smartphone équipé de son OS maison pourrait être commercialisé avant la fin de l'année.
Source : Tech Crunch