Les États-Unis vont accorder des licences à certaines sociétés américaines pour qu'elles puissent travailler avec Huawei malgré les sanctions mise en place à l'encontre du constructeur chinois. Google pourrait notamment être concerné.
Cela fait désormais plus de six mois que Huawei a été placé sur liste noire aux États-Unis. Cela signifie que les entreprises américaines, ainsi que les sociétés utilisant des technologies américaines, sont interdites de collaborer avec le groupe chinois. Aujourd'hui, cette lourde sanction pourrait enfin être allégée.
L'étau se desserre (un peu)
En effet, le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, a annoncé à Bloomberg que son administration s'apprêtait à accorder des licences autorisant les compagnies américaines à reprendre leur travail avec Huawei. Il a précisé qu'à ce jour, 260 demandes avaient été déposées, plus que ne l'avait anticipé le gouvernement américain.Attention néanmoins : s'il s'agit bien d'un geste de détente, Huawei restera pieds et poings liés. Wilbur Ross indique que les premières autorisations devraient arriver « très rapidement », mais que toutes les requêtes ne seront pas acceptées. Il enjoint par ailleurs les entreprises américaines à partir du principe qu'elles n'obtiendront pas de licence ; ces dernières seront seulement accordées dans des cas exceptionnels.
Le retour du Play Store sur les smartphones Huawei ?
On ne sait pas encore quelles sociétés vont pouvoir reprendre leurs affaires avec Huawei. La première à laquelle on pense est bien sûr Google. Le constructeur chinois a dû sortir ses Mate 30 et Mate 30 Pro sans licence Android, c'est à dire sans les services et applications de Google. Un manque qui n'est pas bien grave en Chine, où les consommateurs sont habitués à se passer des plateformes américaines, mais qui peut très fortement impacter les ventes à l'international. Les Mate 30 pourraient sortir dans plusieurs pays européens, dont la France, le 15 novembre. On saura donc bientôt s'ils auront droit au Play Store et ses consorts.Il est par contre probable que les USA ne donnent pas une grande marge de manœuvre aux entreprises souhaitant utiliser les technologies de Huawei en matière de télécom. Les équipements 4G ou 5G Huawei sont la principale crainte des États-Unis, qui soupçonnent que des backdoors soient laissées à des fins d'espionnage. Mais certains opérateurs mineurs, qui officient dans les campagnes, sont encore très dépendants de Huawei qui offre un rapport qualité-prix imbattable. Aussi, l'idée d'un compromis pour aider ces acteurs n'est pas inenvisageable.
Les États-Unis pourraient cependant décider de participer financièrement à l'achat d'équipements télécoms d'autres groupes (Nokia, Ericsson...) pour soutenir ces opérateurs sans devoir recourir à du matériel Huawei.
Source : Engadget