Micron va pouvoir reprendre de façon plus affirmée ses échanges avec Huawei et lui fournir, notamment, de la mémoire DRAM et NAND. Le groupe compte en effet parmi les premières sociétés américaines à recevoir une licence l'autorisant à entretenir des rapports commerciaux « normalisés » avec le géant chinois.
En plaçant Huawei sur son Entity List, le département américain du commerce générait il y a quelques mois une situation à double tranchant. Certes la pression mise sur le géant chinois de l'électronique le touche de plein fouet, mais les entreprises américaines comptant Huawei parmi leurs principaux clients souffrent également de cette mesure. Parmi elles Microsoft, Google... mais aussi Micron. Le fabricant, spécialisé entre autre dans la mémoire, a toutefois reçu des autorités américaines une licence officielle l'autorisant à reprendre ses activités commerciales avec Huawei.
Micron fait encore office de privilégié
C'est du moins ce qu'a indiqué le groupe à l'occasion d'une conférence à destination de ses actionnaires. Micron compte ainsi parmi les premières entreprises américaines à profiter d'une dérogation en bonne et due forme, alors que le département du commerce délivre ces licences au compte-goutte. D'après AnandTech, plus de 160 groupes américains, fournisseurs de Huawei sur des secteurs variés, ont déposé une demande officielle de dérogation. Les appelés sont donc nombreux... Les élus beaucoup moins.L'autorisation dont profite aujourd'hui Micron vient en complément d'une licence déjà accordée au groupe, qui est désormais autorisé à vendre de nouveaux produits à la division mobile et business de Huawei. Parmi ces produits, des modules DRAM, mais aussi des SSD et de la mémoire NAND. Micron explique toutefois que ces nouveaux accords commerciaux prendront des mois avant d'entrer en vigueur. La firme estime donc que l'autorisation du département du commerce n'aura pas d'effet immédiat sur ses résultats trimestriels à venir.
Les échanges entre les groupe américains et Huawei reprennent timidement
Comme le précise AnandTech, les échanges entre les principaux groupes américains et Huawei reprennent timidement, au gré des autorisations et licences accordées par les autorités. Récemment, Google et Microsoft étaient eux-aussi autorisés à reprendre une partie de leurs activités commerciales avec le géant asiatique. Une décision qui a notamment permis aux deux groupes de reprendre le support d'Android et de Windows sur les appareils Huawei existants.De son côté, Huawei commercialisait il y a peu de nouveaux ordinateurs portables équipés de processeurs AMD et Intel... mais aussi de Windows 10. Des rumeurs indiquaient néanmoins que le groupe aurait eu recours à des fournisseurs intermédiaires pour avoir accès à ces composants, et potentiellement à des licences Windows.
Source : AnandTech