Huawei a publié un communiqué musclé pour se défendre des accusations d'espionnage lancées par des responsables américains. L'entreprise en profite pour glisser que, sur la question, les États-Unis sont les moins bien placés pour incriminer les autres.
Il y a peu, le Wall Street Journal publiait un article selon lequel Huawei profitait de la présence de portes dérobées dans des équipements réseau pour effectuer des opérations d'espionnage, et ce depuis une décennie. Dans ce papier, le quotidien américain s'appuyait sur les déclarations de responsables des États-Unis. Huawei contre-attaque.
Des accusations illogiques selon Huawei
Ce 13 février 2019, le constructeur et équipementier chinois a publié un virulent communiqué faisant suite aux déclarations des officiels américains relayées par le Wall Street Journal. Le groupe change de ton, lui qui semblait jusque là rester calme, se contentant de simplement démentir chaque attaque publique à son encontre.« Les allégations américaines selon lesquelles Huawei procède à des interceptions de données ne sont qu'un écran de fumée. Elles n'adhèrent à aucune forme de logique acceptée dans le domaine de la cybersécurité. Huawei n'a jamais et n'accédera jamais secrètement à des réseaux de télécommunications, et nous n'avons pas la capacité de le faire », a répondu Huawei.
Le fabricant fait savoir que l'administration et l'utilisation des interfaces qui lui permettraient de réaliser de telles actions ne peuvent être accessibles que par les opérateurs et les régulateurs. Pour résumer : Huawei vend du matériel réseau aux opérateurs, mais ce sont ensuite ces derniers qui gèrent et ont la main sur ces équipements. Huawei n'est plus impliqué par la suite et ne peut l'être, même s'il le souhaitait.
Via une entreprise de chiffrement, USA et Allemagne ont espionné des dizaines de pays pendant des dizaines d'années
Huawei invoque Snowden
La meilleure défense, c'est l'attaque dit-on. Huawei en profite donc pour égratigner les États-Unis, qui n'ont, selon le groupe chinois, aucune leçon à donner en matière d'espionnage. « Comme en témoignent les fuites d'Edward Snowden, les États-Unis accèdent secrètement aux réseaux de télécommunications du monde entier, espionnant d'autres pays depuis un certain temps déjà », peut-on lire dans le communiqué.Le dernier tacle est dirigé à l'attention du Wall Street Journal, qui a publié l'article qui a (re)mis le feu aux poudres. « Cela reflète la partialité du Wall Street Journal contre Huawei et sape sa crédibilité », estime le géant du mobile et des télécoms. La guerre continue.
Source : Android Authority