Cinquième trimestre de déception consécutif pour International Business Machines (IBM). La société américaine affiche, pour son troisième trimestre fiscal clos au 30 septembre, un bilan financier en-deçà du consensus. Par rapport à 2011, le chiffre d'affaires perd 5% pour se situer à 24,7 milliards de dollars alors que Wall Street escomptait 25,4 milliards. Le bénéfice, stable, s'en sort en léger recul de 0,4% sur la période, à 3,82 milliards de dollars, contre 3,84 milliards au même trimestre en 2011.
Plusieurs facteurs ont conduit à ces résultats, explique IBM. Tout d'abord, la société invoque un effet de change défavorable, causé par un dollar fort, qui aurait grevé ses comptes de 1 milliard de dollars. Le directeur financier, Mark Loughridge, affirme que la croissance de la société a décroché en septembre, en raison d'un « ralentissement global de la demande ». Pour Chris Ambrose, vice-président de la recherche chez Gartner et présent à la réunion, ces mauvais résultats pourraient « refléter l'allongement possible des cycles d'achats IT des entreprises, dans le but de réduire leurs coûts ».
Big Blue a essuyé des pertes sur ses plus gros marchés
Ainsi, l'Amérique du Nord, le plus gros marché d'IBM, a perdu 4% par rapport à 2011, à 10,4 milliards de dollars. De même que l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique, en déclin de 9% sur la période, à 7,2 milliards de dollars. Seule la région Asie Pacifique a progressé, certes modestement, de 1%, à 6,5 milliards. Lors d'une conférence avec des analystes, le directeur financier a précisé que la société a notamment souffert de la mauvaise tenue des ventes de sa division logiciels en Amérique du Nord et dans les pays émergents. Il a en outre ajouté que des contrats devaient être signés, mais ont été repoussés au prochain trimestre.
Si les logiciels ont perdu 0,9% sur un an pour peser 5,8 milliards de dollars dans le chiffre d'affaires, les autres activités ont perdu du terrain également ce trimestre. La division Global Technology Services (serveurs, infrastructures, réseaux), la plus grosse, qui représente 40% de ses revenus, a reculé de 4% sur la période, à 9,9 milliards de dollars. Les services informatiques (conseil, intégration de système) a elle perdu 6% à 4,5 milliards de dollars. Les équipements informatiques (serveurs) ont fondu de 13% à 3,9 milliards de dollars. Rappelons sur ce point que c'est tout le marché des serveurs qui est en berne, avec une baisse des ventes de 4,8% en valeur au deuxième trimestre. IBM, avait d'ailleurs perdu 8,2%, le privant de sa place de leader, avec 29,2% du secteur.