Le numéro un mondial des semi-conducteurs depuis 23 années consécutives, Intel, a fait face à des vents contraires en 2015, mais a tenu bon. Alors que les ventes de PC, marché duquel il est historiquement très dépendant, ont décroché de plus de 10 % selon IDC - revenant à leur niveau de 2008 ! - le fondeur de Santa Clara a démontré une étonnante résistance, avec des résultats financiers stables tout au long de l'année.
Au quatrième trimestre 2015, la branche comprenant les processeurs x86 n'a cédé que 0,87 % comparé à 2014, soit 8,39 milliards de dollars de chiffres d'affaires. Une performance, compte tenu du contexte. Avec 4,3 milliards de dollars de recettes sur la période, la branche datacenter a progressé de 5,3 % en un an, et a porté la croissance du groupe. La division Internet des objets enfin - celle sur laquelle Intel fonde le plus d'espoirs après ses déboires dans mobile -, s'est appréciée de 5,7 %, pour atteindre 625 millions de recettes.
Forte rentabilité
Sur l'ensemble de l'exercice 2015, des tendances plus nettes se sont dégagées, et reflètent mieux l'état du marché et les orientations d'Intel. La branche PC a décroché de 7,65 % comparé à 2014, à 32,2 milliards de dollars. Les datacenters ont grimpé de 11 %, à 16 milliards, et l'Internet des objets, de 7 %, à 2,1 milliards.Sur le plan de la rentabilité, Intel demeure une machine à cash, avec un profit net de 11,4 milliards de dollars en 2015. C'est 2,5 % de moins qu'en 2014, mais Intel reste l'une des entreprises les plus rentables du secteur high-tech. Pour 2016, Intel compte profiter de l'acquisition d'Altera en 2015 (pour 16,7 milliards de dollars) afin de rehausser son chiffre d'affaires de 5 à 10 %, et de consolider sa position dans les semi-conducteurs.
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