Microsoft décuple ses efforts pour augmenter les ventes de ses produits au sein des pays où sa part de marché reste modeste. Au coeur cette stratégie la société mise avant tout sur la sécurité de ses systèmes d'exploitation et de ses applications. Au début du mois dernier nous rapportions ainsi que Microsoft avait permis aux autorités chinoises de scruter, entre autres, le code source de Windows XP, Vista et 7. Cette fois la firme de Redmond se tourne vers la Russie.
En effet, selon le magazine vedomosti.ru, Microsoft a conclu des accords avec le centre technologique Atlas de la fédération de Russie. Cette initiative permettra au gouvernement local d'étudier le code source de plusieurs produits. Outre le système Windows 7 nous retrouvons Windows Server 2008 R2, Office 2010 et le gestionnaire de bases de données Microsoft SQL Server.
Pour Microsoft il s'agit finalement de renouveler des accords déjà signés en 2002 et concernant les versions antérieures de ses produits. Les chercheurs du centre Atlas pourront alors développer des outils de sécurité à destination de Windows 7 par exemple et les déployer auprès des agences gouvernementales du pays dont le service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB) ; le principal successeur du KGB aux côtés du SVR.
Les autorités russes souhaitent s'assurer que les logiciels de Microsoft respectent les standards en vigueur requis auprès des organisations gouvernementales du pays tandis que Microsoft a pour objectif de multiplier ses activités sur le secteur public. Selon le cabinet IDC, le chiffre d'affaires annuel de Microsoft en Russie serait d'environ 1 milliard de dollars dont 10% proviendrait de l'état.
Alexei Kuzovkin, président au conseil de la société russe Armada - spécialisée dans les technologies de l'information - explique que cet accord a également pour but de contrer l'avancée du logiciel libre au sein du pays. Le ministère de l'éducation local aurait en effet envisagé d'équiper les écoles de systèmes basés sur GNU/Linux.