Jean Ferré, le directeur de la division Développeurs, Plateforme et Ecosystème (DPE) de Microsoft France, nous l'expliquait déjà en mai, lors de l'inauguration de l'incubateur Spark à Paris : la conception de l'aide aux start-up chez Microsoft se veut mondiale. Après avoir ouvert une structure en France, une dizaine d'autres lieux de ce genre vont voir le jour à Berlin, Seattle, Tel-Aviv, Pékin, Moscou, Rio de Janeiro, Bangalore...
« Microsoft Ventures veut fédérer l'ensemble des activités de Microsoft dédiées aux start-up dans le monde », nous explique Jean Ferré. Ainsi le programme, en plus de chapeauter les accélérateurs Spark, englobe aussi BizSpark et BizSpark Plus. Pour rappel, le premier met à disposition gratuitement les outils Microsoft auprès des start-up (75 000 depuis 2008) et le second offre pour 60 000 dollars de cloud.
Au total dans le monde, Microsoft accélérera un demi-millier de start-up par an. « L'idée est de créer une capillarité mondiale entre coaches, accélérateurs et quand Ventrues veut investir, il a accès à l'ensemble du réseau », signale Jean Ferré. Parmi les secteurs visés, Microsoft s'intéresse au cloud, aux réseaux sociaux, à l'Internet des objets et à la 4G, avec environ deux tiers de projets en B2C et le reste en B2B.
L'incubateur Spark situé rue du Sentier à Paris a en quelques sortes préfiguré le modèle d'incubation à la Microsoft. « Nous avons construit Spark avec une équipe mondiale, mais la France a un peu pré testé le concept totalement indépendant de Microsoft », souligne celui qui en possède la responsabilité.
Un fonds d'investissement Microsoft
Concernant le volet investissement, le responsable de la division DPE ne détaille pas la dotation. « L'ambition de Microsoft est d'investir en propre, mais également de co-investir auprès de fonds de capital-risque », détaille-t-il. Sans surprise, l'éditeur de Redmond indique qu'il envisage de procéder à plusieurs acquisitions, selon les opportunités qui se présenteront. Ou à rendre l'argent à la société.
Alors, mieux vaut-il être passé par un incubateur Spark pour prétendre à ces financements ? La réponse est oui. Sans se fermer totalement aux opportunités externes à son programme maison, Microsoft favorisera ses jeunes pousses. « C'est le canal naturel, car il nous offre la possibilité d'avoir un suivi des projets », indique Jean Ferré. Mais attention, entrer chez Spark ne garantit pas de lever des fonds.
« Certaines équipes s'aperçoivent en cours de route que cela ne marche pas, l'échec ce n'est pas grave, car on peut recommencer ensuite, mais toutes les start-up accueillies chez Spark n'ont pas vocation à obtenir des fonds de la part de Microsoft Ventures », ajoute-t-il. Pour ceux qui y accéderont, le montant du ticket correspond à un investissement de type « early stage ». Parmi ceux qui manquent le plus.
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