Le département de la Défense des États-Unis (DoD) a annoncé avoir conclu un contrat avec Microsoft, estimé à 1,76 milliard de dollars. Pour l'entreprise de Redmond, il s'agit d'une excellente nouvelle, qui pourrait lui permettre de décrocher un jackpot encore plus gros un peu plus tard.
Microsoft semble prendre de l'avance sur ses principaux concurrents, dans le cadre de l'attribution des marchés du gouvernement américain. Et les enjeux en matière de chiffre d'affaires sont colossaux.
Plus d'un milliard de dollars sur cinq ans
En effet, la société dirigée par Satya Nadella a réussi à convaincre le ministère américain de la Défense de lui confier un contrat qui s'élèverait à 1,76 milliard de dollars. Dans le cadre de cet accord, conclu sur cinq ans, le Pentagone pourra commander différentes prestations d'ingénierie, d'aide à la résolution de problèmes, ou encore de personnalisation du code source à Microsoft Enterprise Services. Chacune de ces missions fera alors l'objet d'un paiement distinct.Cette annonce s'inscrit à la suite de plusieurs collaborations passées entre l'entreprise et le DoD. En novembre dernier, un contrat de 480 millions de dollars avait ainsi été signé entre les deux parties, pour équiper les militaires américains de casques de réalité mixte HoloLens.
Sur la voie du JEDI
Mais pour Microsoft, l'enjeu principal est ailleurs. Il s'agit de se placer, en vue de l'attribution du contrat JEDI du DoD. Celui-ci concerne l'hébergement des données du ministère dans le cloud et suscite la convoitise des géants de la tech tels qu'Amazon. Et pour cause : l'accord pourrait porter sur 10 ans et atteindre les 10 milliards de dollars.Pour autant, tous les employés de Microsoft ne voient pas d'un bon œil l'idée que leurs technologies puissent être employées à des fins militaires. Ce qui ne semble pas émouvoir outre mesure la direction de l'entreprise, pour l'instant. La firme finira-t-elle par infléchir sa position, à l'instar de Google, qui s'est retirée de la course au contrat JEDI après la grogne de ses salariés ?
Source : The Register