Pour limiter les effets négatifs de ces mesures, le chef du gouvernement a demandé la tenue de nouvelles négociations avec la direction afin de sauvegarder certains emplois. Jean-Marc Ayrault souhaite donc à ce que le plan de restructuration soit revu. « Il s'agit de demander aux responsables de revoir leur plan, consolider une stratégie de redressement économique, mais en même temps que les salariés ne soient pas la seule variable d'ajustement parce que ça devient insupportable », précise-t-il.
Au-delà de cette volonté de peser dans le débat social, le gouvernement a également demandé aux opérateurs de téléphonie mobile de faire davantage de gestes en direction d'Alcatel-Lucent. Les ministres Montebourg et Pellerin tentent donc de faire échec à la logique purement économique afin d'instiller une dose de patriotisme.
A l'occasion des questions au gouvernement, Fleur Pellerin, ministre déléguée en charge de l'Economie numérique a ainsi précisé, dans des propos repris par l'AFP que les opérateurs devaient « avoir un comportement vertueux et patriote et à faire appel à Alcatel-Lucent » en particulier en matière de réseau 4G.
Pour rappel, les opérateurs font appel à des équipementiers pour constituer leur réseau de communication. Ils ont alors devant eux une palette de sociétés comme Ericsson, Nokia Siemens, Alcatel-Lucent, Huawei, ZTE... Pour ce qui est d'Orange, le groupe a signé des contrats sur la France (excepté l'Ile-de-France) avec Alcatel et Ericsson. Bouygues Télécom utilise du matériel Ericsson et Huawei alors que SFR passe par Alcatel, Huawei et Nokia Siemens.
Enfin, Free Mobile utilise des équipements de Nokia Siemens Networks pour l'ensemble de son réseau. Il penserait toutefois, selon les dernières nouvelles, à signer des contrats avec un nouvel équipementier.