Le géant mondial des processeurs, cartes et puces graphiques coupe l'herbe sous le pied d'Intel et de Microsoft en s'emparant de Mellanox. Une transaction historique.
NVIDIA a officiellement confirmé avoir mis la main, ce lundi 11 mars 2019, sur l'équipementier israélien Mellanox. L'opération va coûter 6,9 milliards de dollars (6,1 milliards d'euros) au géant américain et représente d'ores et déjà le plus gros rachat de la firme depuis son apparition en 1993. Cette union entre NVIDIA et Mellanox, spécialiste de l'informatique haute performance et des solutions réseau, devrait être bouclée d'ici la fin de l'année, après avoir obtenu l'accord des autorités américaines de régulation, qui ne devraient pas s'y opposer.
Deux entreprises qui se connaissent bien
Pour Jensen Huang, fondateur et PDG de NVIDIA, le rachat de Mellanox va permettre à son entreprise de « créer des solutions informatiques de nouvelle génération à l'échelle des data centers ». Pour le patron et fondateur de Mellanox, Eyal Waldman, l'union des deux sociétés est « le prolongement naturel » du partenariat de longue date qui les lie et « constitue un ajustement idéal compte tenu des cultures communes axées sur la performance ».Les deux entreprises avaient effectivement collaboré à la construction des deux plus puissants supercalculateurs au monde, Sierra et Summit.
Mellanox, cet influent inconnu du grand public
La société Mellanox était notamment convoitée par deux géants des technologies : Microsoft et Intel, qui avait proposé 6 milliards de dollars pour s'offrir la firme israélienne. L'annonce du rachat a en tout cas fait bondir l'action de NVIDIA de quelques points en bourse, elle qui souffrait du ralentissement des ventes de ses cartes graphiques et processeurs dédiés au jeu vidéo en fin d'année dernière.Mellanox est une entreprise performante, qui a franchi pour la première fois de son histoire la barre du milliard de dollars de revenus, avec une croissance de 26 % sur un an et des bénéfices de l'ordre de 134 millions d'euros. Parmi ses clients, elle compte des mastodontes comme IBM, Dell, Oracle, Hewlett-Packard, AMD, Qualcomm ou VMware.