Les tentatives de conciliation n'y ont rien fait : interrogé cette semaine en tant que témoin dans le cadre du récemment ouvert procès TomorrowNow, le bouillonnant Larry Ellison s'est montré particulièrement vindicatif.
Argument massue du patron d'Oracle : le préjudice subi suite au vol d'informations censément commis à l'époque de TomorrowNow, estimé selon lui à 4 milliards de dollars, soit un montant quelque peu supérieur aux 2,3 milliards demandés par l'éditeur dans ses réquisitions.
« Je ne pensais pas qu'ils prendraient tout simplement ce qui constitue notre propriété intellectuelle pour aller le revendre à nos clients », a fait valoir à la barre Larry Ellison, avant d'expliquer que si Oracle avait dû commercialiser les licences relatives aux données volées par TomorrowNow, l'éditeur aurait enregistré quelque 4 milliards de dollars de recettes. 30% des clients de Peoplesoft et 10% des clients de Siebel auraient ainsi été captés de façon illégitime par l'éditeur allemand, estime le patron d'Oracle.
SAP, qui ne conteste pas les faits, se dit prêt à accepter un dédommagement de l'ordre de 40 millions de dollars. Ses avocats exposeront sa défense à partir de la semaine prochaine, le verdict n'étant pas attendu avant la fin du mois de novembre.