Panasonic est confronté à la stagnation des ventes en Europe, affectées par le climat économique morose, et à une monnaie japonaise trop forte, minant ses exportations. La société nourrissait pourtant quelques espoirs sur le Vieux continent. Alors qu'elle avait arrêté de vendre ses smartphones à l'international en 2005, la firme avait annoncé, en mars, son premier appareil Android à destination des consommateurs européens, le Eluga, positionné sur le segment haut de gamme.
Toshinori Hoshi, dirigeant de la branche mobile de Panasonic, déclarait alors avoir « bien conscience de la présence de concurrents puissants » et ajoutait que « les parts de marché évoluent de façon radicale, et si nous nous lançons sur ce marché mouvant, nous pensons que nous avons une chance de réussir ». L'homme avait raison : les parts de marchés bougent, mais uniquement entre les acteurs de second plan, écrasés par Samsung et Apple qui s'arrogent la moitié du secteur au troisième trimestre, selon IDC. Les autres fabricants se partagent les miettes tout en perdant du terrain.
Afin de réduire ses dépenses, la société avait déjà annoncé en mai dernier qu'elle réduirait de moitié ses effectifs basés au siège social à Osaka, après avoir enregistré une perte record l'année passée. Ses résultats financiers du troisième trimestre seront publiés le 31 octobre et permettront d'en savoir davantage sur l'état de la société.