En Californie où un procès entre Samsung et Apple pourrait avoir lieu en juillet si les deux entreprises ne trouvent pas de terrain d'entente fin mai, ces dernières ont drastiquement réduit le nombre de brevets présumés violés par leur concurrent respectif pour simplifier l'affaire. Une démarche qui devrait permettre au tribunal fédéral d'y voir plus clair, même si la rivalité demeure entre les deux sociétés.
Lundi, Apple a divisé par deux la liste des brevets qui seraient violés par Samsung, tandis que l'entreprise sud-coréenne a abandonné les poursuites pour 5 d'entre eux sur une liste initiale de 12, rapportait hier Foss Patent. Un rétrécissement significatif de la liste qui fait écho à une alerte lancée début mai par la juge Lucy Koh qui s'occupe de l'affaire aux USA : cette dernière estimait que le nombre élevé de brevets en cause rendait l'affaire très complexe et pouvait déboucher sur un changement de date pour le procès, prévu le 30 juillet prochain.
Néanmoins, même si on peut voir dans cette démarche un effort des deux entreprises, le temps n'est pas pour autant au beau fixe. Dans les dépôts associés à cette réduction de la liste des brevets, Samsung estime que la liste d'Apple est encore trop conséquente pour éclaircir les choses en vue du procès, tandis qu'Apple pointe du doigt un manque de coopération de la part de son concurrent.
Les patrons des deux sociétés doivent se rencontrer les 21 et 22 mai prochains pour tenter de trouver un terrain d'entente, dans l'espoir de mettre fin aux poursuites aux Etats-Unis. Une démarche dont on peine cependant à imaginer une issue positive, tant les tensions entre les deux entreprises sont fortes : Apple accuse aujourd'hui Samsung d'être devenu le premier vendeur mondial de mobiles grâce aux brevets violés, et lui réclame des milliards de dollars en dommages et intérêts. Et quand bien même la situation se réglait à la fin du mois aux USA, il resterait encore 9 pays concernés par le litige : une situation qui risque de durer encore des mois, voire des années.