En quête de nouveaux relais de croissance, Samsung se tourne vers un marché en pleine transformation : l'automobile. Le sud-coréen, dont la locomotive des smartphones est au ralenti depuis quelques trimestres et n'offre plus la rentabilité folles des années 2011 et 2012, a annoncé la création d'une nouvelle entité qui sera chargée de concevoir des produits pour l'info-divertissement, la navigation et surtout la conduite autonome.
La nouvelle division est placée sous la responsabilité de Park Jong-Hwan, ancien patron de la production de moteurs et de compresseurs dans la branche électroménager de Samsung. Il sera amené à créer des ponts avec d'autres branches, comme le producteur de batteries Samsung SDI, afin de séduire les constructeurs.
D'énormes débouchés en perspective
Le but de Samsung est de capitaliser sur ses points forts dans les puces électroniques, où il occupe, selon Statista au troisième trimestre 2015, le premier rang mondial (devant Toshiba) dans la mémoire NAND - utilisée notamment dans les cartes SD, les SSD ou la mémoire vive. Et dans les écrans LCD, où le sud-coréen est également le numéro un (devant LG), d'après le cabinet IHS Technology au deuxième trimestre 2015.Dans un intérieur aussi sophistiqué que celui du Volvo Concept 26, on imagine de multiples débouchés pour Samsung - Crédit : Volvo.
Samsung espère répondre à la demande croissante des fabricants automobiles en matière de technologies numériques. Les intenses développements des grands acteurs du secteur autour de la voiture autonome conduiront à une explosion des besoins en matière de composants. D'une part, pour répondre aux exigences de ce nouveau mode de conduite. D'autre part, pour occuper le conducteur pendant le pilotage automatique.
Selon une étude du cabinet AT Kearney publiée en septembre 2015, le marché de la voiture autonome pourrait peser 17 % de l'ensemble de l'industrie automobile dans 20 ans, soit 500 milliards de dollars.
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